

Samedi dernier, Eric Zemmour a déclaré vouloir, s’il est élu, interdire les prénoms musulmans, avant de préciser lundi qu’il voulait en fait « interdire les prénoms étrangers, pas seulement musulmans. »
Je vais me permettre de vous parler de mon grand père qui s’appelait Mario. Et « Mario » est mon deuxième prénom, en son hommage. Arrivé de Biella, petite ville de montagne du Piémont, en 1928, mon grand-père s’est fait naturaliser dans les années 30.
Le fait de s’appeler Mario ne l’a pas empêché d’épouser une Française, et d’élever ses enfants dans la culture française.
On peut s’appeler Mario, mais aussi Mohamed, Malika, Sonia, Kevin ou Jordan et être parfaitement intégré, sincèrement français, et même dans certains cas profondément patriote…
Eric Zemmour aurait pu, aurait dû, commencer par le préciser.
A travers la question des prénoms, il a sans doute voulu poser le débat sur notre modèle d’intégration
Mais en le faisant par cet unique prisme, de manière aussi brutale, il a pris le risque de le caricaturer, de le réduire, alors qu’il est essentiel
Eric Zemmour défend clairement le concept d’assimilation. Et sur ce point, je peux le rejoindre sans hésiter.
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