

C’est l’une des nouveautés de ce gouvernement, il y aura désormais, en la personne d’Olivier Véran, un ministre délégué aux relations avec le parlement, mais aussi à la «vie démocratique »
Oui, et cette référence à « la vie démocratique » dans l’intitulé du poste du nouveau ministre ne doit rien au hasard.
Elle montre que malgré sa réélection en apparence triomphale, Emmanuel Macron n’ignore pas l’abstention grimpante, ni le score historique des partis dits populistes, et a conscience du malaise démocratique qui traverse le pays.
Reste à savoir comment répondre à ce malaise ?
Par des conventions citoyennes ?
« Méfions-nous de tous les «machins» citoyens que nous proposent de prétendus experts » nous met en garde le professeur de droit Anne-Marie Le Pourhiet dans les colonnes du Figaro.
Il est vrai que l’on peut se demander où est la légitimité de ces fameux panels d’inconnus sortis du chapeau, et souvent cornaqués par des associations militantes et des cabinets de conseil.
On peut aussi constater que la convention citoyenne sur le climat, prétendument réunie en réponse aux « gilets jaunes », n’a été qu’un gadget politique n’ayant débouché sur rien…
La solution est-elle institutionnelle ?
Jean-Luc Mélenchon, qui rêve d’une sixième République, vous répondrait sans doute oui.
On peut lui concéder qu’une dose de proportionnelle serait bienvenue …
Il n’est pas acceptable que des partis, comme le RN et la France insoumise, qui représentent des millions de citoyens, soient si marginalisés à l’Assemblée nationale.
L’instauration de la proportionnelle intégrale en revanche ne ferait probablement qu’aggraver la crise en exacerbant encore l’impuissance publique et la fragmentation du pays.
Elle aboutirait, non pas à la sixième République, mais au retour de la quatrième..
Et certains plaident pour un retour… à la V ème République ??!
Oui c’est le cas d’Arnaud Teyssier et Hervé Gaymard qui publient un essai « Demain la Ve République » chez Perrin.
Car après vingt-trois révisions constitutionnelles, souvent pour respecter les traités européens, on peut se demander si nous sommes encore vraiment sous la Ve République.
Les auteurs proposent notamment de réhabiliter la pratique référendaire, qui, nous l’avons oublié, fait partie des fondamentaux de la Ve République.
Il faut rappeler que dans la constitution de 1958, la démocratie directe est placée sur le même plan que la démocratie représentative.
«La souveraineté nationale appartient au peuple, qui l’exerce aussi bien par ses représentants que par la voie du référendum», affirme l’article 3
De Gaulle en organise 5 entre 1958 et 1969, soit un environ tous les deux ans moyenne, et pas sur des sujets mineurs : on peut notamment citer le référendum sur l’indépendance de l’Algérie ou celui sur l’élection du président de la République au suffrage universel direct…
Aujourd’hui les enjeux majeurs pour les Français sont connus
Le référendum serait probablement la meilleure solution pour trancher enfin le débat sur les retraites, d’autant que le président, lui-même, semble hésiter.
S’il faut trouver la question où les questions appropriées, il est sans doute impératif de consulter les Français sur l’immigration.
Enfin la question du périmètre et du rôle de l’Europe mérite également d’être posée ou reposée …
Et cette fois, il faudra respecter la réponse !
L'équipe
- Production