Cette semaine, Alexandre Devecchio, est inspiré par l’adaptation cinématographique du classique de Balzac, Illusions perdues, par Xavier Giannoli …
Il faut aller voir Illusions perdues. Pour le talent des acteurs. Pour la perfection esthétique des images qui n’est pas sans rappeler le Barry Lindon de Kubrick. Pour son incroyable modernité aussi.
Une modernité qui doit beaucoup au talent de Xavier Giannoli. Le réalisateur filme, en effet, les illusions et désillusions du jeune idéaliste, Lucien de Rubempré, comme Martin Scorsese filmait l’ascension et la chute de Leonardo Dicaprio dans le Loup de Wall Street ou celles de Ray Liotta dans les Affranchis. De sorte que son adaptation ressemble davantage à un film de gangster qu’à un film historique.
Mais si Illusions perdues raisonne autant avec notre présent, c’est aussi que Balzac demeure le meilleur chroniqueur politique de notre époque.
« J'ai maintes fois été étonné que la grande gloire de Balzac fût de passer pour un observateur ; il m'avait toujours semblé que son principal mérite était d'être visionnaire », disait de lui Beaudelaire
Cent soixante et onze ans après sa mort, sa Comédie humaine n’a pas pris une ride.
Balzac demeure le grand peintre de la société d’hier, mais aussi de celle d’aujourd’hui
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