Junip

France Inter
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Ce matin, vous nous présentez le deuxième album du groupe Junip, trio de musiciens suédois, originaire de Göteborg emmené par la voix du chanteur compositeur José Gonzales.

Disons-le simplement. Après un premier album déjà magnifique le groupe Junip récidive avec un nouvel opus marqué par quelques très grandes chansons. Très grandes chansons qui du même coup nous font avaler, dévorer, engloutir presque trop vite ce très beau disque. Péché de gourmandise, c’est vrai qu’il n’y a plus grand chose à dire lorsque vous vous laissez submerger par « Line of fire », plage de rêve, éden pop, chanson ultime.

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Extrait de « Line of fire »

C’est probablement la meilleure chanson qu’il nous ait été donné d’écouter depuis longtemps. On y entend le romantisme glacé de José Gonzales, ce lyrisme naturel pourtant tenu en laisse comme s’il redoutait d’être rattrapé par une forme de sensiblerie. Il faut dire que chez Junip, le son est une priorité. Parvenir à trouver le lien charnel entre la folk, la dance music, l’électronique et la pop. Junip le trouve dans le deuxième extrait de cet album aussi imparable que le premier.

Extrait de « Your life, your call »

Junip conçoit une musique qui respire à l’identique de la mécanique humaine. Inspiration/ expiration avec la recherche de son rythme cardiaque idéal. Des chansons de voyage, propice au mouvement, à l’évasion en continu. On vole au dessus d’un nid harmonique, enrobé d’un nuage de psychédélisme.

Extrait de « Walking Lightly »

On sent confusément dans la musique de Junip le caractère solitaire de ses musiciens. Des musiciens qui ont mis leur égo au vestiaire de la pop mondialisée. Pour produire une musique déconcertante de beauté, confuse dans ses origines, claire dans ses mutations. Qui donne, une fois n’est pas coutume envie de réécouter pour le plaisir un extrait de cette chanson qui ressemble à un miracle…

Extrait de « Line of fire »

A propos de son inspiration José Gonzales déclare : « Ce sont les larmes du quotidien qui inspirent mon écriture. A trente-cinq ans, je suis toujours ému par les mêmes choses. C’est peut-être pour cela que mes chansons me ressemblent toutes un peu. » . On veut bien lui ressembler à notre tour.

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