
Ce matin, vous célébrez à votre façon le 50ème anniversaire du traité de l’Elysée, avec quelques chansons qui évoquent de près ou de loin l’amitié franco allemande.
Un peu plus d’un après la signature du Traité, le 4 juillet 1964, Barbara bouleversée par l’accueil qu’elle vient de recevoir au théâtre de la ville universitaire de Göttingen, écrit en français puis en allemand… cette chanson devenue l’hymne de la réconciliation franco allemande. trois ans plus tard, en 1967, elle l'enregistre à Hamburg dans sa version Allemande.
Extrait de « Göttingen »
La chanson est d’autant plus forte qu’elle est écrite par Barbara qui dans un premier temps avait refusé l’invitation pour venir chanter en Allemagne. Douloureux souvenir pour la petite fille juive d’un pays qui restait comme une griffure toujours à vif. Elle s’y rendra finalement et trouvera les mots justes pour écrire un texte de réconciliation et non d’oubli. En 2003, c’est le chancelier Schröder qui cite quelques vers de la chanson en souvenir de ces années d’étudiant à Göttingen mais surtout pour rappeler à quel point cette chanson a eu au moment de sa publication dans toute l’Allemagne un vrai retentissement. Dans un autre style, Jean Jacques Goldman en 1990, l’année de la réunification allemande, invente de toute pièce une ville « Leindenstadt », allégorie qui en allemand signifie « ville de souffrance ». Histoire de pouvoir poser cette question douloureuse. Aux premières racines invisibles du nazisme, sur les ruines d’un champ de bataille en 1917 « qu’aurions nous fait si nous avions été allemands ? »
Extrait de « né en 17 à Leindenstadt »
L’Allemagne a toujours montré son inclination francophile précisément à travers la chanson française. Le groupe pop rock 17 hippies, originaire de Berlin, contribue dès le milieu des années 90 à tisser de nouveaux liens culturels entre l’est et l’ouest. En 1999 ils chantent « Marlène » que l’on entend même sur France Inter
Extrait de « Marlène » par 17 hippies
Ainsi découvre-t-on en France ce qu’il convient d’appeler le Berlin style. Aujourd’hui, plus que jamais Berlin est devenue la ville du désir pour beaucoup d’artistes français, notamment ceux issus de la scène électronique qui vont chercher dans cette capitale en perpétuel mouvement l’inspiration mais aussi un état d’esprit plus cool qu’à Paris. Dans quelques semaines, le chanteur Kent fera son retour sur disque avec des chansons profondément inspirées par Berlin puisque c’est là bas qu’il a retrouvé l’impulsion nécessaire pour reprendre le chemin des studios d’enregistrement.
Extrait de « Ombre berlinoise » par Kent
Du désir Berlinois plus ardent que jamais, à la chanson Gottingen entrée au programme des écoles primaires en Allemagne, plus que jamais c’est la culture qui est aux avants postes pour traduire la relation apaisée entre nos deux pays.

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