Le double album de Bertrand Betsch

France Inter
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Voici le nouvel album, (double ! ) de Bertrand Betsch, auteur compositeur ayant déjà produit quelques albums dont le fameux « Pas de bras, pas de chocolat » datant de 2004. Parcours difficile pour un artiste qui aujourd’hui a monté sa propre structure pour produire ses chansons.

Extrait de « j’aimerais que tu me dises »

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Didier : un parcours sinueux, d’un combattant exigeant de la rime, « soldat d’une guerre brûlée, sans arme ni combat ». Ainsi se définit cet éternel outsider de la chanson hexagonale dont les fragilités exquises habillent comme des jolies robes du soir ces refrains habiles

Extrait de « Dieu seul me voit »

Bertrand Betsch montre avec ce double album que l’inspiration ne l’a pas quitté. Son disque presque trop copieux pour être correctement digéré s’affiche pourtant comme un beau manifeste contre son époque. Des chansons « noir et blanc », qui trainent leur spleen sur des beats d’aujourd’hui. Des chansons pleines, jusqu’à déborder de leurs propres partitions, des balles en double croche qui chassent l’irrésistible attraction de l’ère du vide. Il faut donner du temps au temps pour s’accrocher à cette voix pleine de lichen, mais ce voyage au bout de la nuit, mérite le transport. « Vous marchez la nuit » chante lancinante la voix de Betsch, et soudain vous respirez mieux…

Extrait « Le passage à niveau »

Dans ce voyage, on croise Bruxelles maquillée à la truelle, toutes les filles qu’on n’a pas eu, le fond des océans où se rassemblent les absents, l’amour d’une chanson qui passe à la radio et qui fait trembler les os, le moulin de la mémoire, autant de belles chansons dignes qui inquiètent et qui bouleversent. Et puis il y a La chanson qui vole au dessus de toutes les autres. La clé pour pénétrer la géographie intérieure et montagneuse de Bertrand Betsch. Une chanson pleine de pourquoi silencieux auxquels Bertand Betsch répond sans détour

Extrait de « Parce que »

C’est fou comme on s’attache à cette voix mi Souchon, mi Adamo qui finit toujours par trouver la lumière, le soleil, et l’envie de recommencer. Un chant à la gorge nouée qui se dénoue lentement dans un dénuement qui ressemble à une offrande.

pochette
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