Perez

France Inter
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Ce matin, vous nous présentez Perez, ancien leader du groupe électro pop Adam Kesher qui se lance en solo et qui pour l’occasion écrit cette fois ses nouvelles chansons en Français. Il vient de publier un premier CD quatre titres, intitulé « Cramer ». Quatre titres, seulement 26 ans, une vie de rock’n’roll déjà derrière lui, Julien Perez, alias Perez a mis le feu a ses illusions pour nous revenir garçon toujours moderne, prince d’une ville qui prend toute sa dimension avec la nuit. Et c’est parti pour une balade nocturne en quatre temps, perdue pour un premier round dans la salle des machines électroniques qui exaltent une certaine tristesse contemporaine.Extrait de « Cramer » Il y a chez Perez à la fois l’élégance désabusée du Christophe de la dolce vita et le regard précis et distancié d’un Pierre Vassiliu qui serait devenu tout à coup bionique. Lui qui savait se mettre dans la peau d’un voyeur singulier pour faire d’une chanson justement intitulé « film », son propre cinéma. On retrouve un peu de cette grammaire sulfureuse dans le prince noir, le surnom d’Edouard Plantagenêt, devenu ici une confrontation libre avec une statue. Perez pousse les limites de son imaginaire sexuel, sensation dont il a hérité de ses jeunes années à fréquenter les clubs.Extrait de « Prince noir » Le parcours de Perez est celui d’un petit-fils du Velvet Underground, dont le premier album réputé comme séminal a fait naître chez lui une vision globale de la musique. Diplômé de l’université Paris VIII où il ressort avec un master « Philosophie et critiques contemporaines de la culture », Perez trouve dans la musique électronique le terrain le plus vierge pour tenter d’innover. Le verbe à l’infinitif règne dans son écriture, proche du cut-up ouvre le chemin d’un sombre surréalisme.Extrait de « Dans le cirage » On attend désormais le premier album de Perez qui devrait arriver à la fin de l’année. Nul doute qu’il continuera de le définir lui-même comme suit : musique française moderne.

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