Ce matin, vous nous présentez en avant-première de sa sortie mondiale lundi prochain, le premier album de Woodkid intitulé « The Golden Age ». Jeune prodige français de 29 ans, Yoann Lemoine alias Woodkid est auteur, compositeur, interprète, et réalisateur de tous ses clips.
Un don d’ubiquité que Woodkid a mis au service d’un projet ambitieux. Son projet, sorte de manifeste opératique, conte cruel épique qui raconte le passage initiatique et douloureux de l’enfance à l’âge adulte. De l’âge d’or à l’âge de pierre, ou plus précisément de l’éden de la naïveté à l’enfer de la quête d’identité.
Extrait de « The golden age »
Woodkid compose sa musique comme un architecte happé par un instinct néo classique. C’est soudain un enfant qui a besoin d’imaginer ses décors en grand avec la nécessité de faire vivre sa passion archéologique de l’histoire et de la confronter à un futur fantasmé. Woodkid écrit son histoire comme cette singulière fantaisie héroïque musicale, truffée au final de symboles et de mémoire du grand cinéma. Celui d’un Kubrick croisant le métal précieux d’un David Lynch. Elevé à l’ombre de la mélancolie contemplative d’un Tarkovski.
Extrait de « Boat song »
Selon Woodkid, l’émotion se conjugue toujours à des matériaux qui prennent vie dans des instruments. Le bois dans la voix humaine, le fer dans les cuivres, le marbre dans les percussions, le métal dans les samples, l’or dans les cordes.
Extrait de « Conquest of spaces »
L’album est accompagné de la sortie d’un livre qui nous plonge dans le récit émouvant de cette recherche désespérée d’une identité troublée. La différence d’un enfant trop petit qui s’est vu contraint de rivaliser avec la grandeur du monde en créant une œuvre surdimensionnée. L’opposition au monde d’un garçon qui a compris très tôt que son homosexualité conditionnerait son désir de résilience.
Extrait de « I love you »
20 millions de vues sur Internet pour son premier clip, des salles combles dans le monde entier avant même la sortie de son premier album, les musiciens de l’opéra de Paris et l’orchestre national de France pour l’accompagner dans son disque, l’enfant de bois n’a pas eu besoin de Gepetto pour mettre le monde entier à ses pieds.
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