En mai prochain, la Biélorussie doit accueillir les championnats du monde de hockey sur glace. Mais compte tenu de la situation politique, de nombreuses voix s'élèvent pour demander à la Fédération Internationale de retirer l'organisation à l'ancienne république soviétique.
Encore une compétition bien incertaine. A ceci près que cette fois, le Covid n'y est pour rien. Il s'agit des prochains championnats du monde de hockey sur glace, qui sont censés se dérouler au mois de mai à Minsk, en Biélorussie. La fédération internationale de hockey a prévu de maintenir la compétition, pour l'instant, mais elle est bien embarrassée. Cette décision est vivement critiquée, en raison de la situation politique en Biélorussie.
Depuis plusieurs mois maintenant, la contestation est très forte dans cette ancienne république soviétique, après le maintien au pouvoir d'Alexandre Loukachenko. Le président, qui est lui-même un très grand fan de hockey, pratiquant comme son homologue russe, Vladimir Poutine, qui le soutient dans cette crise. L'opposition biélorusse a appelé l'organisation du mondial à annuler les matchs prévus à Minsk.
Le président de la fédération internationale, René Fasel, doit rencontrer Loukachenko cette semaine à Minsk. Mais le pouvoir n'en démord pas, et il n'est pas question de se confier le championnat du monde à la Lettonie, co-organisateur, ou à un autre pays. Loukachenko veut son mondial de hockey, et ce malgré les voix qui s'élèvent, y compris dans son propre pays. Celles des sportifs, comme Nikita, un hockeyeur amateur, qui a posté une vidéo sur les réseaux sociaux :
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Nikita, comme les autres sportifs biélorusses, opposants à Loukachenko, qui dénoncent la répression du pouvoir en place, alors que des dizaines de milliers de personnes manifestent presque toutes les semaines en Biélorussie.
Les sportifs sont en première ligne, dans cette contestation
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Depuis la fin aout, des centaines de sportifs dénoncent le trucage des élections, et appellent à un nouveau vote. Je vous en avais d'ailleurs parlé ici même, au début du mouvement, d'une joueuse de basket, figure de la sélection biélorusse, Yelena Leuchanka, qui avait été jettée en prison.
Cette affaire de discrimination politique des sportifs, elle est remontée jusqu'au CIO, le comité international olympique, qui a ouvert une procédure contre la Biélorussie. Du coup, le CIO a décidé de suspendre jusqu'à nouvel ordre le président Loukachenko et sa délégation, dans laquelle se trouve notamment son fils Viktor, de toute activité ou évènement, y compris les JO.
Le CIO a aussi coupé les vivres au comité olympique biélorusse, mais continue de verser de l'argent directement aux sportifs qui préparent les Jeux de Tokyo et de Pékin. Parmi eux, les plus remontés contre le régime ont annoncé qu'ils iraient jusqu'à refuser de concourir pour l'équipe nationale.
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