L'Agence mondiale antidopage vient de présenter ses excuses à Mamadou Sakho, l'ancien joueur du PSG et international tricolore. Accusé de dopage, il a été blanchi. Mais l'AMA a continué à l'accuser, et elle vient d'être condamnée pour diffamation !
C'est un mea culpa plutôt inhabituel. Il vient de l'Agence mondiale antidopage, et c'est assez rare pour être signalé. L'AMA qui reconnait officiellement, avoir publiquement diffamé un joueur de football, le français Mamadou Sakho ! Le héros du match de barrage contre l'Ukraine, en 2013, qui envoie les Bleus en coupe du monde au Brésil. Difficile de l'oublier. Eh bien "Mamad", comme le surnomment ses co-équipiers, avait été suspendu en 2016 par son club de Liverpool, privé de finale de Ligue Europa, et par l'UEFA, ce qui l'avait également privé de l'Euro en France, pour un contrôle positif à un brûleur de graisse.
Sauf que... la substance en question ne figurait pas sur la liste des produits interdits quand elle a été détectée. Mamadou Sakho a donc été blanchi. Problème : l'Agence Mondiale Anti-dopage n'a pas rendu les armes pour autant. Et elle a continué de se répandre dans les journaux britanniques, pour dire que le français avait bien pris une substance dopante. Sakho avait donc saisi la justice, et elle lui a donné raison : l'AMA vient d'être reconnue coupable de diffamation. Elle reconnait que le joueur n'a pas violé la réglementation anit-dopage, qu'il n'a pas triché, et qu'il a agi de bonne foi. Mamadou Sakho, lui, se considère enfin "innoncenté". Il peut tourner la page.
Alors, cette histoire ayant mis un gros coup de frein à sa carrière, Mamadou Sakho avait réclamé plus de 14 millions d'euros de dommages et intérêts... on sait juste que l'AMA a accepté de payer "une somme conséquente", et de prendre en charge les frais judiciaires du joueur.
C'est déjà arrivé qu'un sportif convaincu de dopage... soit blanchi?
Oui, mais c'est rare. Surtout les excuses. En tout cas, oui, ce n'est pas la première fois que la lutte anti-dopage est retoquée, ces dernières années. Dans le dossier Russe, par exemple. 28 des 42 athlètes suspendus à vie pour dopage ont été blanchis par le Tribunal arbitral du sport, juste avant les Jeux de Pyongcheang, en 2018. C'est aussi arrivé à une céiste canadienne, Laurence Vincent Lapointe, qui va donc pouvoir disputer l'épreuve de Canoé aux Jeux de Tokjyo cet été. Ou encore au quadruple vainqueur du Tour, Chris Froome, positif à un anti asthmatique en 2018, mais blanchi juste avant le Tour, où il avait terminé 3ème
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