C'est un athlète complet, surdoué, que trois pays dont la France s'arrachent... Sasha Zhoya a trois nationalités : il est né à Clermont-Ferrand, d'une mère française et d'un père zimbabwéen. Et il vit en Australie.
Pour son âge, son niveau est tout simplement impressionnant : il détient les meilleures performances mondiales cadet au saut à la perche. Mais aussi sur 60 et 110 mètres haie. Et dès qu'il touche à une nouvelle discipline, il excelle.
Alors forcément... ça attise les convoitises. Les trois pays lui font les yeux doux. Sans le brusquer. Si Sasha Zhoya a exclu le choix du Zimbabwe, son cœur balance encore entre la France et l'Australie.
Il a grandi à Perth. Dans l'ouest du Pays. Là-bas il pourrait devenir, en très peu de temps, une icône du sport. Car pas de concurrence. Et peut-être même aller aux JO de Tokyo l'été prochain.
Mais aujourd'hui il est licencié au club d'athlétisme de Clermont-Ferrand, où habite toujours son oncle. Et où il côtoie, Renaud Lavillenie, recordman du monde de saut à la perche et champion Olympique à Londres. Sasha Zhoya est conscient que la France a un savoir-faire reconnu internationalement en matière d'athlétisme. Cela facilitera sa progression. Et puis dans un coin de sa tête, il y a les Jeux de Paris 2024. Il aura 22 ans.
Autre chose : s'il reste en Europe... Équipementiers... Adidas... Pumas... lui font aussi la cour. Il fera son choix au plus tard au mois de décembre.
Partagé entre trois pays, mais aussi tiraillé entre trois disciplines
Comment choisir quand on est bon partout ? C'est le dilemme de Sasha Zhoya, qui captive déjà la planète athlétisme par son talent et fait tomber les records à chacune de ses sorties.
Un phénomène de précocité, capable de courir un 110m haies en 12 secondes 90, mais aussi de sauter 5 mètres 56 à la perche. Deux performances dignes de titres olympiques. Le prodige devra faire un choix d'ici deux ans, car il sera bien difficile de se spécialiser dans ces deux disciplines aussi différentes.
Ce qui est certain c'est qu'il ne se voit pas décathlonien. Et ce qui est sûr aussi... c'est qu'il déteste perdre. Même lorsqu'il joue au Monopoly ! Sa sœur raconte qu'il fallait continuer de jouer jusqu'à ce qu'il gagne.
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