

Lors de la conférence annuelle des développeurs qui se déroulait la semaine dernière à Mountain View, en Californie, Google a annoncé vouloir s’attaquer au problème du chômage.
Et si demain c’était Google qui vous trouvait du boulot ? Et… encore plus fort… et si demain Google résorbait carrément le chômage ? Et si finalement tout n’était qu’une question d’algorithme. L’offre d’un côté, la demande de l’autre. Et au milieu, la facilité de la barre de recherche Google. « Google for jobs » c’est ça.
Les demandeurs d’emploi Américains vont donc, dans les semaines qui viennent, taper leur lieu de travail, leur titre, la catégorie dans laquelle ils cherchent, la date de la publication de l’offre, le temps de travail souhaité et même éventuellement le temps de trajet travail domicile qu’ils ne veulent pas dépasser
Un super outil qui agglomère toutes les offres et demande des autres sites qui cartonnent aux Etats unis : Linkedin, Glassdoor, Careerbuilder, Monster et même Facebook, qui récemment s’y est mis.
Pour Sundar Pichar, le PDG de Google, cette nouvelle excroissance du moteur de recherche sera si puissante qu’elle permettra même de régler ce casse-tête depuis des années : les offres non pourvues. Ces emplois qui ne trouvent pas preneurs. Même quand il y a des chômeurs.
L’outil fonctionnerait-il en France ?
En France, il faudrait déjà se mettre d’accord sur le nombre de ces postes qui ne trouvent pas preneurs : 350 000 selon Pierre Gattaz, 190 000 selon Pôle Emploi, 150 000 selon François Hollande il y a quelques mois.
Ensuite, il faudrait se mettre d’accord sur le diagnostic : est-ce parce que les chômeurs sont mal formés comme on le pense au Medef ? Est-ce qu’ils sont mal payés comme le soulignent certains syndicats - dans la restauration par exemple ou chez les artisans ? Est-ce parce que, pour certains, les hommes ne postulent tout simplement pas ? On le voit pour les auxiliaires de vie ou aide à domicile par exemple, métiers quasi exclusivement féminins.
Même un algorithme ultra puissant ne résoudra pas ces équations
En revanche il en posera de nouvelles: la frontière que vous mettrez entre votre votre vie professionnelle et votre vie privée. Postuler, demain en un clic de son profil Facebook ou Google pourrait dévoiler à votre futur employeur bien plus que ce que vous ne le souhaitez.
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