Et si demain il n’y avait plus aucune voiture en ville ?

La Place de l'Etoile, à Paris, sans voiture.
La Place de l'Etoile, à Paris, sans voiture.  ©AFP - PATRICK KOVARIK /
La Place de l'Etoile, à Paris, sans voiture. ©AFP - PATRICK KOVARIK /
La Place de l'Etoile, à Paris, sans voiture. ©AFP - PATRICK KOVARIK /
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Alors que le Conseil de Paris doit voter aujourd’hui pour la piétonnisation de la voie Georges Pompidou, l’OCDE fait une proposition bien plus radicale.

Et si demain il n’y avait plus aucune voiture individuelle en ville ? Et si vous renonciez à l’auto mais aussi aux transports en commun ? Et si à la place vous circuliez en Taxi-bus ?

Grâce à une appli sur votre smartphone, vous taperiez votre adresse de départ, votre adresse d’arrivée…et hop le taxi bus passerait vous prendre. Et sur le chemin il s’arrêterait à chaque fois qu’un client lui fait signe sur l’appli. Pour ceux qui connaissent Uber Pool, c’est exactement le même principe : un taxi partagé à plusieurs.

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Aucune correspondance. Pas de parcours fixe. Pas d’horaire rigide. Des trajets plus simples. Et plus directs. C’est le Forum international des Transports, un des laboratoires d’idées de l’OCDE qui a imaginé ce système. Et pour voir si ça marchait, le groupe d’études a fait une simulation sur une capitale cobaye, Lisbonne, 2 millions 800 mille habitants.

Conclusions dévoilées en juillet dernier. Et le bilan est plus que positif : la ville sans voiture est plus pratique, plus propre, et c’est moins cher pour l’usager.

C'en est fini des embouteillages. Aux heures de pointe, vous avez trois fois mois de congestion. Conséquence : des émissions de CO2 elles aussi sont divisées par trois. Pour le portefeuille de l’usager c’est 50% de coût de transport en moins. Et enfin, la ville est débarrassée de ses parkings. Des espaces qu’elle peut transformer en jardins, en trottoirs plus larges, en pistes cyclables, ou plus simplement, en zones de livraison pour les commerces.

Au départ, la tentation de l’OCDE c’est de faire disparaître les services de transports publics classiques.

A la place vous mettez une organisation publique ou semi publique ou même privée qui gère les taxis-bus, avec un risque de monopole. L’autre voie explorée, c’est celle d’un maintien des lignes de bus classiques, mais qui passeraient beaucoup plus souvent.

L’autre objection, c’est l’industrie automobile : comment lui faire avaler l’éradication de la voiture individuelle ? Pas gagné, mais pas impossible. Parce qu’il y a plusieurs façons de regarder les calculs. Si les distances parcourues sont plus longues, et les trajets plus nombreux et ce serait le cas (ils seront multipliés par 10). Les taxis bus s’useront plus vite. S’ils s’usent plus vite. Il faut donc renouveler le parc automobile plus vite, et ça c’est bon pour le commerce.

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