En Angleterre, une start up a inventé un algorithme pour corriger les scénarios et leur assurer le succès.
Plus de bides, plus de navets. Que des blockbusters, des cartons, plus de pertes et millions d’euros, dans les caisses des grands studios.
C’est la mission que s’est lancée une bande de douze geeks. Leur start up s’appelle Epagogix.
Ils passent la journée dans le grenier d’un quartier d’affaires du sud de Londres, casque sur les oreilles, les yeux rivés devant les écrans… C’est là qu’ils analysent, grâce à leur algorithme les scripts soumis par Hollywood.
D’Avatar à Sherlock Holmes cet algorithme a analysé des milliers de films à succès. Il en a tiré les statistiques communes aux grandes réussites. Et ce sont ces statistiques qui lui permettent de dire si le scénario contient les critères (ou pas) du number one au box office
Qui aura le premier rôle? Comment se terminera l’histoire? Combien de temps doit durer le film? Quelle scène faudrait-il rajouter ou supprimer?
Et bien ces chasseurs de navets ont le couperet final sur le scénario… Et c’est une mauvaise nouvelle pour les super-stars du cinéma mondial.
La présence de Brad Pitt, George Clooney ou Angelina Jolie n’est en aucun cas une garantie de réussite.
Dans le logiciel quand vous les remplacez par un acteur juste compétent vous obtenez le même nombre d’entrées. A Hollywood, plusieurs grands studios ont déjà fait appel aux prédictions d’Epagogix pour corriger, rectifier, influencer les scénarios.
Et Epagogix n’est seul sur le créneau. Cette année, à Londres au festival de sciences fiction, il y a eu une projection d’un film écrit entièrement par un ordinateur.
Le réalisateur - un logiciel - avait ingéré les succès de Ghostbuster, Interstellar, et Le Cinquième Elément, il a tout digéré et il en est sorti avec Sunspring.
Un film qui dure à peine 10 minutes, qui est difficile à comprendre, les acteurs portent des costumes très bizarres…parfois il leur arrive de cracher des yeux… Mais c’est une curiosité que je vous invite à regarder…
Un autre exemple. Les informaticiens ont pris tous les épisodes de la série Friends. Et eux ils les ont donné en pâture à l’algorithme pour pondre une nouvelle saison.
Seul hic. Un épisode sur deux (écrit par l’ordinateur) finissait au lit : c’était un peu trop.
Donc même si les statisticiens ont bien pignon sur rue à Hollywood, qu’on se rassure, l’intelligence artificielle a encore de la marge avant d’égaler la créativité humaine…
Un dernier exemple s’il fallait s’en persuader : un chef d’oeuvre du cinéma n’aurait jamais vu le jour s’il avait été testé par _Epagogix: _Casablanca. Trop sombre. Trop long. Trop pessimiste…Epagogix lui aurait corrigé la fin.
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