Juillet 2012, à l’université de Malaga, l’orchestre symphonique de Londres monte sur scène pour interpréter la première oeuvre écrite par Iamus, un ordinateur.
Il vaut mieux être adepte de Bartok que de Beethoven. La composition peut vous faire plonger le moral dans les chaussettes… Mais ce n'est pas complètement dissonant.
Iamus a sorti un disque il y a 4 ans, mais cette année, en 2016 en juillet dernier exactement, il y a eu encore plus fort, au Festival de Port Elliott en Grande Bretagne : la mezzo soprano française Juliette Pochin chantait "Superposition", une oeuvre écrite pour un chercheur en informatique musicale. Mais surtout, elle est accompagnée par D-Wave 2X, un ordinateur quantique branché à 9000 kilomètres de distance, à l’institut des sciences de l’information de Californie du Sud.
L’idée, c’était de former un vrai duo avec la machine. Pour ça vous aviez donc, sur scène un PC portable qui captait le chant, qui l’envoyait au D Wave. L’ordinateur s’adaptait alors au niveau du son, au timbre de la voix à ses modulations. Tout ça moulinait dans l’algorithme et D Wave en réponse lui renvoyait, en temps réel, ses accords.
Une grande première, et plutôt une réussite. En tous cas technique.
Alors et si demain, Mozart était un robot ? Vous voyez maintenant les interrogations qui en découlent, sur la créativité qui irait de paire avec l’Humanité.
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