Et si demain on éradiquait le chômage ?

Stand Pôle Emploi au salon des services à la personne
Stand Pôle Emploi au salon des services à la personne ©Maxppp - Thomas Padilla
Stand Pôle Emploi au salon des services à la personne ©Maxppp - Thomas Padilla
Stand Pôle Emploi au salon des services à la personne ©Maxppp - Thomas Padilla
Publicité

Et si demain, il n’y avait tout simplement plus de chômeurs longue durée ?

Le député socialiste de Côte d’Or Laurent Grandguillaume ne briguera pas un nouveau mandat en 2017, mais l’une de ses initiatives verra le jour en janvier prochain dans plusieurs villes françaises.

Voilà un des projets qui lui tenait à coeur à Laurent Grandguillaume : utiliser l’argent du chômage non pas pour indemniser les demandeurs d’emploi, mais pour les payer, à faire quelque chose.

Avec l’aide d’ATD quart monde (Agir Tous pour la Dignité, un mouvement de lutte contre la misère) et après tout un parcours législatif : (Conseil économique et social, Conseil d’Etat), l’Assemblée nationale a voté et le décret est paru en juillet dernier.

Publicité

Et en ce moment, dans une dizaine de villes de France, mais en particulier à Pipriac en Ille et Vilaine, il y a donc un homme, Guillaume Bono, qui s’active pour que cette loi idéale devienne réalité.

Dans cette petite ville de 4000 habitants il a recensé tous les travaux qui seraient utiles à la collectivité et que personne ne faisait:

  • Accompagner les enfants de moins de 5 ans en bus à l’école quand leurs parents travaillent.
  • Bricoler : changer une prise, installer une fenêtre ou une porte.
  • Ranger le bois des personnes âgées, les accompagner chez le médecin ou en promenade quand les aides à domicile ne peuvent pas.
  • Emmener et ramener une voiture au garage.
  • Enlever la mousse au pied des panneaux de signalisation du fin fond de la campagne.

Un millier de petites choses qui peuvent vous paraître futiles, et pourtant si essentielles pour bien vivre.

En parallèle, Guillaume Bono a recensé ceux qui, à Pipriac cherchaient un emploi depuis plus d’un an, soit un total de 130 personnes. Parmi eux 80 se sont portées volontaires : une dizaine de jeunes de moins de 25 ans, mais surtout des femmes et des seniors.

Ce qu’il rêve maintenant de leur assurer, Guillaume Bono c’est environ 1500 euros par mois.

Pour ça, il doit maintenant répondre à l’appel à projet lancé par le fond national qui versera l’argent. Un fond national qui devrait regarder sa candidature avec la plus grande bienveillance, puisqu’on y trouve à sa tête notamment deux hommes d’ATD quart monde ainsi que Louis Gallois, l’ancien patron de la SNCF.

Ensuite si le dossier est retenu, les 80 « privés d’emploi » de Pipriac, comme les appelle Guillaume Bono, se mettront au boulot. Pour leur plus grand bonheur et probablement celui de toute une collectivité, en janvier 2017.

Si demain les élus pouvaient ressembler à Laurent Grandguillaume, on parlerait moins de ce qu’ils disent et plus ce qu’ils font.

L'équipe