Et si demain, on trouvait mieux que l’antibiotique ?

Antibiotiques, génériques, éligobiotique : à quoi ressembleront les médicaments dans le futur ?
Antibiotiques, génériques, éligobiotique : à quoi ressembleront les médicaments dans le futur ? ©Getty -  ZhangXun
Antibiotiques, génériques, éligobiotique : à quoi ressembleront les médicaments dans le futur ? ©Getty - ZhangXun
Antibiotiques, génériques, éligobiotique : à quoi ressembleront les médicaments dans le futur ? ©Getty - ZhangXun
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La semaine dernière à San Francisco se tenait la « biotech Showcase » : des rencontres capitales pour notre santé.

Tout le monde sait ce que ça fait de prendre 10 jours d’antibiotiques et d’avoir une bonne gastro carabinée à la clé. Parce que les médicaments ont tout saccagé sur leur passage. Mais notre corps a développé pire encore: la résistance aux antibiotiques. Menace sanitaire mondiale extrêmement grave. Elle tue 700 000 personnes chaque année selon l’Organisation Mondiale de la Santé…

Et elle pourrait pousser 28 millions de personnes dans l’extrême pauvreté: c’est la banque mondiale qui le dit. Mais, la semaine dernière il y avait à San Francisco celui qui pourrait être l’homme providentiel. Un tout jeune Français de 28 ans, Xavier Duportet. Avec un autre chercheur David Bikard, il est déterminé à trouver ce qui peut nous sauver: l’antibiotique du futur.

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Celui qui va détruire les mauvaises bactéries mais sans karcheriser les bonnes au passage. L’ELIGOBIOTIQUE, successeur de l’antibiotique. Pour l’instant ils cherchent mais s’ils trouvent, la découverte serait aussi décisive que l’arrivée de la pénicilline, dixit le directeur général de l’Institut Pasteur en personne.

Et les deux chercheurs d’« Eligo Bioscience » n’en sont peut-être pas si loin. Ils ont testé leur produit sur la peau des souris et ça a marché. Mais plus important encore : ça vient de marcher sur les intestins des souris. C’est donc avec cette réussite sous le bras que Xavier Duportet est allé voir la banque JP Morgan la semaine dernière.

Et qu’il va de nouveau pouvoir lever des fonds considérables pour passer à des tests grandeur nature sur l’humain. En plus d’avoir déjà levé plusieurs millions d’euros avec un autre fond investissement et des business angels. En plus d’avoir touché 200 mille euros pour avoir remporté le concours mondial de l’innovation il y a deux ans… et de trouver des partenaires industriels. Avec la cagnotte de JP Morgan, les deux chercheurs ont vraiment le vent en poupe.

Objectif : lancer deux médicaments chez les humains dans les deux années à venir. Mais question : si demain, le successeur de l’antibiotique est fabriqué exclusivement par des fonds privés, qu’en est-il pour la santé publique ? Pour l’instant l’Institut Pasteur héberge la start up, mais n’est pas tout à fait associé aux recherches.

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