Et si demain vous ouvriez votre porte à un réfugié ?

Un logement Airbnb pour migrant ?
Un logement Airbnb pour migrant ?  ©Getty - Boston Globe
Un logement Airbnb pour migrant ? ©Getty - Boston Globe
Un logement Airbnb pour migrant ? ©Getty - Boston Globe
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Plusieurs associations françaises d’aide aux réfugiés discutent avec AirBnB pour leur faciliter l’accès au logement.

Tout est parti en janvier d’un tweet du cofondateur d’AirBnb - Brian Chesky - en forme de rébellion anti-Trump :

AirBnb fournit des logements gratuits aux réfugiés et à toute personne qui n’est pas autorisée à séjourner aux Etats Unis. Restez branchés pour en savoir plus. Contactez-moi pour toute demande urgente.

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Alors évidemment, cette subite main tendue sur Twitter n’a pas exactement conduit à régler la crise des réfugiés aux Etats-Unis. On en est loin mais elle a déclenché un début de partenariat avec l’IRC, l’International Rescue Committee, ONG fondée par Albert Einstein et actuellement dirigée par David Miliband, l’ancien Ministre des Affaires Etrangères Britannique : une structure assez solide.

Et ce coup de communication a également déclenché des discussions en France.

Plusieurs associations, "Réfugiés bienvenue", "Elan" ou encore SINGA ont approché les représentants d’AirBnB.

Chez Singa par exemple qui a, l’an passé, a accueilli 350 réfugiés. L’espoir est donc le suivant : avoir très bientôt accès à une liste d’hôtes volontaires pour prêter gratuitement un logement. Avec un onglet sur le site qui permettrait aux hôtes de se signaler. En parallèle, Singa négocie pour que la plateforme elle-même règle les factures des séjours à l’aide de bons… Un cap que la multinationale n'est pas vraiment prête à franchir quand on parle à ses représentants au téléphone.

Donc pour l’instant, même avec la meilleure volonté du monde, et plusieurs dizaines de mètres carrés à prêter, vous ne trouverez qu’un appel aux dons en faveur du HCR quand vous allez sur le site d’AirBnB.

Les Canadiens eux, sont allés plus loin et sans AirBnB

Depuis deux ans, là bas, des groupes citoyens s’engagent et aident à l’intégration des réfugiés. Là-bas, l’Etat dresse une liste. Et c’est parmi cette liste que les volontaires vont choisir ceux ou celles qu’ils vont aider. Pour des réfugiés ne figurant pas sur la liste, prière de demander une dérogation à l’administration qui l’examinera et qui la validera… C’est toujours l’Etat qui garde le contrôle. C’est long c’est fastidieux, mais le temps d’attente des ces démarches administratives se serait considérablement raccourci depuis l’arrivée de Justin Trudeau au pouvoir. Justin Trudeau qui se trouve être le fils du créateur de ce parrainage citoyen : Pierre-Eliott Trudeau.

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