Et si demain, vous viviez des aliments périmés ?

Fruits périmés
Fruits périmés ©Getty - Majda Verbi / EyeEm
Fruits périmés ©Getty - Majda Verbi / EyeEm
Fruits périmés ©Getty - Majda Verbi / EyeEm
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Si les fruits et les légumes jetés vous servaient de gagne-pain ?

Et si demain, vous viviez des aliments périmés ? Si les fruits et les légumes jetés vous servaient de gagne-pain... et qu’en prime, ces déchets était redistribués à ceux qui ont faim et qui en ont besoin? C'est toute l’activité d’une start-up loin d'être un vautour et qui s’appelle Phenix.

Si vous étiez à Rock en Seine hier soir, le nom "Phenix" vous dit peut-être quelque chose. A 23 heures après le dernier concert, comme des oiseaux de nuit, les salariés de Phénix sont arrivés, avec leur vélos triporteurs. Pendant que tout le monde remballait, ils sont passés de buvette en stand de restauration, et ont récupéré tout ce qui pouvait l’être : fruits, légumes, biscuits, etc.

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Ils ont tout rassemblé dans les zones de collecte prévues spécialement. Et ce lundi matin, un camion va passer pour redistribuer ces aliments aux associations caritatives. Finalement, Phenix, c’est un peu l’ami des lendemains de fête… Pour la fête de l’Huma dans dix jours ils seront là, comme après les différents salons qui rythment l’année.

Des contrats qui rapportent à Phenix entre 500 et 15 000 euros selon l’événement. Alors pour les organisateurs des manifestations quel intérêt ?

Pourquoi ne pas tranquillement laisser passer la benne à ordures et les camions de Véolia comme d’habitude ? Un prestataire classique fait payer son service au poids. Tant de tonnes de déchets : ça fait tant d’euros. Si on vous allège de vos déchets, vous payez Veolia bien moins cher.

Sans compter qu’en terme d’images c’est pas mal non plus. D’ailleurs les géants de la grande distribution Franprix Auchan Carrefour Leclerc l’ont bien compris. Ils font appel à Phenix toute l’année pour se débarrasser de leurs aliments périmés. Même circuit: direction les associations comme le secours populaire ou la maison de la colline. Bonne action donc et prospérité à la clé.

Sans compter que la loi sur le gaspillage alimentaire promet à Phenix de beaux jours… puisque depuis le mois de mars les supermarchés n’ont plus le droit de détruire les invendus consommables.

Cette année, Phenix a ainsi prévu un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros. Et la start-up va embaucher. En plus des 30 CDI déjà en contrat en France, elle vient de recruter au Portugal en Espagne, au Danemark.

Et puis ce sera en Italie en Allemagne et en Suisse…une internationale du déchet avec une prolongation en ligne: Phenix vient de mettre au point une sorte de Meetic de l’invendu, pour mettre en relation la nourriture périmée avec les associations. Une belle histoire d’amour donc entre un vieux déchet et celui qui s’en contentera !

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