Haut les mains, ceci est un (web)hold-up!

France Inter
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Après l’attaque informatique massive et inédite sur Sony, la firme a préféré retirer des salles le film « L’interview». Cela montre à quel point les attaques pirates sont une arme idéologique.

Mais la cybercriminalité au quotidien est d’abord devenue une économie parallèle, avec ses entreprises, ses offres de services et même ses grilles tarifaires.

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Ce matin on va imaginer que vous avez besoin d’un peu d’argent en plus de votre activité on va vous imaginer en parrain, mais en parrain version XXIe siècle.

Vous allez braquer une banque et régler vos comptes sans arme à feu, en passant par les souterrains d’internet…un réseau qui s’appelle TOR (The Onion Ringer).

Selon une étude menée par le laboratoire Kaspersky, un des grands éditeurs de sécurité informatique, une attaque pirate peut vous rapporter 20 fois ce qu’elle vous coûte.

Vous créez une fausse page d’accueil, celle du site web d’un réseau social par exemple, il faut compter environ 120 euros le logiciel que vous allez vous procurer sur l’internet souterrain.. Grâce à cette fausse page, imaginons que vous récupérez les données d’une centaine de personnes. Vos victimes vont perdre leur contacts leurs photos leur messages, vous leur demandez alors une rançon.100 personnes cela peut vous rapporter jusqu’à 7000 eurosselon les études de Kaspersky.

Autre outil: un logiciel qui vous permet de créer ce qu’on appelle un cheval de Troie pour bloquer un smartphone. Cela vous coûte 800 euros en investissement de départ. Si vous demandez entre 8 et 160 euros pour un déblocage, la plus value est intéressante.

Quel pouvoir ont les hackers ?
Quel pouvoir ont les hackers ?
© radio-france

Mais le jackpot, c’est quand même de pouvoir aller pêcher l’argent directement sur les comptes. Pour ça il vous faut un logiciel plus sophistiqué à 2500 euros qui permet d’envoyer les SPAMS.

Vos victimes vont alors ouvrir ces spams, et ainsi mettre à nu leurs coordonnées bancaires. Toujours selon la même étude, chaque victime vous rapporte en moyenne 600 euros, vous multipliez par 100 victimes vous avez 60 000 euros.

Alors évidemment, maintenant la réplique s’organise, au niveau étatique déjà même si ce n’est pas toujours au niveau.

En Hongrie par exemple, vous avez maintenant une école de pirates, dont les diplômés sont embauchés par le gouvernement. (on vous en parlait hier dans Ailleurs)

Et puis en France, vous avez l’ANSI, l’Agence Nationale de Sécurité Informatique.

Elle est placée sous l’autorité directe du Premier Ministre, d’ailleurs son patron pour rentrer dans son ordinateur utilise une carte à puce, une précaution qu’il recommande chaudement à toutes les entreprises.

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