Les Minions sont une manne à millions, mais quelle est donc la stratégie du studio Universal qui les produit ?
Ils peuvent se permettre d’être impertinents avec leur maison-mère, Les Minions … Ils viennent de lui rapporter un milliard de recettes au box-office…Un œil et trois cheveux, les voilà à la 22e place des meilleurs scores jamais réalisés dans le box-office mondial (derrière_Le Seigneur des Anneaux : Les deux Tours_ ), déjà premiers cette semaine pour les entrées en salles en Amérique latine et c’est sans compter leur débarquement le samedi 13 septembre en Chine. Alors vous allez me dire : c’est le talent ! Mais pas seulement. C’est que Les Minions sont adossés au studio UNIVERSAL qui n’a jamais gagné autant d’argent aussi vite.
Universal pèse aujourd’hui 28% du marché cinématographique américain . Et c’est une première.
Disney aussi fait une année exceptionnelle. C’est vrai qu’Universal et Disney se ressemblent.
Mais ils se ressemblent sur les blockbusters, ces films qui coûtent cher et rapportent gros. Pour Universal, cette année, ça a été les dinosaures de_Jurassic World_ , 3e plus gros succès commercial de tous les temps derrière Avatar et Titanic .
Mais ce qui est intéressant à regarder chez Universal, c’est ce qui se passe sur l’étage du dessous, sur ses films moins chers. Et là, Universal a une stratégie très simple: « On ne peut pas plaire à tout le monde, (…) alors on n’essaye pas ».
Universal a donc visé des segments : les ménagères de moins de 50 ans avec_50 nuances de Grey_ , les amateurs de rap avec Straight Outta town ou encore les filles, avec Pitch Perfect. A chaque fois, la mise de départ a été multipliée par plus de 100… C'est le pactole !
Pour garder des coûts de fabrication au plus bas, il y aussi une stratégie d’optimisation fiscale.
Et c’est là qu’on en revient à nos « Million Dollars Minions ». Vous savez où ils habitent? A même pas deux kilomètres d’ici, à La Motte-Piquet-Grenelle, à Paris.
En fait, ils sont nés dans une filiale d’Universal, les studios d’Illumination MacGuff , 750 salariés, grâce aux incitations fiscales. Et oui, depuis 2009, par le biais d’un crédit [d’impôt], la France déroule le tapis rouge aux productions étrangères dès qu'elles dépensent au moins un million d'euros sur son sol. De quoi donner la banane.
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