"Ouvrir la voix" : le documentaire qui donne la parole aux femmes noires en France

"Ouvrir la voix", un documentaire d'Amandine Gay.
"Ouvrir la voix", un documentaire d'Amandine Gay.
"Ouvrir la voix", un documentaire d'Amandine Gay.
"Ouvrir la voix", un documentaire d'Amandine Gay.
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Être femme et noire en 2016 en France, c'est souvent être victime de doubles stéréotypes.

Dans un documentaire intitulé "Ouvrir la Voix", diffusé ce soir et demain au cinéma La Clef à Paris, dont vous pouvez découvrir quelques extraits sur internet, la réalisatrice Amandine Gay donne la parole à une vingtaine de femmes sans cesse renvoyées à leur couleur de peau.

Le récit saisissant d'un quotidien emprunt de préjugés ou de racisme, et qui connaît déjà une certaines notoriété notamment sur les réseaux sociaux.

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"Un film réalisé par une femme noire, et avec uniquement des témoignages de femmes noires, ça ne s'était jamais fait !

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24 parcours et histoires de femmes très différentes mais dont certaines expériences s'avèrent extrêmement proches, de la petite enfance à l'âge adulte, de l'incompréhension à la prise de conscience. "Pour moi la beauté, c'était avoir de cheveux lisses. Quand on est une petite fille et qu'on se construit dans un monde où on n'est pas représenté, il faut tout un travail pour s'accepter, aimer ses cheveux crépus", explique l'une d'elle. "Tu parles bien pour une noire" ou "T'es jolie pour une noire, tu as les traits fins", font partie des remarques gravées dans certaines mémoires.

Des clichés et une violence qui impactent la vie intime

Nombreuses sont celles qui racontent avoir été choquées et blessées, à l'adolescence, de la vision hypersexualisée que beaucoup de garçons avaient d'elles, sans oublier les clichés animaliers : "Vous les noires, vous êtes des tigresses", "Tu dois être une sauvage au lit".

J'ai fait ce film pour passer de l'autre côté de la caméra. Comédienne, j'étais systématiquement orientée vers des rôles stéréotypés, où l'on me demandait de faire l'accent africain.

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Pour Nadia Yala Kisukidi, philosophe et maîtresse de conférence à Paris 8, "Ce n'est pas un film identitaire. La force de ce film, c'est de montrer que cette violence a des conséquences sur la vie, les relations amoureuses, intimes de ces femmes."

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