Comment faire son arbre généalogique ?

Comment faire son arbre généalogique ?
Comment faire son arbre généalogique ? ©Getty - John M Lund Photography Inc
Comment faire son arbre généalogique ? ©Getty - John M Lund Photography Inc
Comment faire son arbre généalogique ? ©Getty - John M Lund Photography Inc
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C’est un loisir qui connaît un fort engouement depuis le début de la crise sanitaire : la généalogie

La pandémie a laissé beaucoup de temps aux amateurs pour se lancer à la recherche de leurs ancêtres. Bien souvent, c’est la mort d’un proche qui déclenche l’envie d’en savoir davantage sur son passé familial. C’est aussi par pur plaisir que l’on se lance dans ce hobby très prenant et stimulant intellectuellement…

Mais que recherche-t-on quand on s’immerge dans cette passion ? Quelles satisfactions personnelles en retire-t-on ?

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Au risque parfois de déterrer des secrets de familles plus ou moins avouables.

Alors si vous avez envie de vous lancer dans la confection de votre arbre généalogique, nous allons vous donner des conseils pour vous y mettre.

Invités :

  • Marie-Odile Mergnac est généalogiste et éditrice. Elle est l’auteure de très nombreux ouvrages sur la généalogie et les noms de famille comme "La généalogie pour tous, la bonne méthode pour débuter et construire son arbre", Autrement, 2021 
  • Sandra Fontanaud est sociologue et spécialiste de la généalogie, Université de Picardie
  • François Baron st vice-président de l'association "Les Jeunes et la généalogie" et administrateur de la Fédération française de généalogie.  
  • Lionel Godmet professeur au Collège en Alsace, gère un club de généalogie 

Quelques conseils pour se lancer dans la confection d'un arbre généalogique

  • Marie-Odile Mergnac conseille d'ouvrir ses tiroirs, pour retrouver des papiers de famille qui concernent "soi-même, ses parents, ses grands-parents". Par papiers de famille, la généalogiste entend les livrets de famille, dans lesquels on va retrouver "deux ou trois générations, les mariés, leurs parents et tous les enfants du couple, c'est une mine d'or". 
  • Les albums photo sont également très utiles. "C'est touchant de pouvoir mettre un nom sur un visage, de pouvoir retrouver la physionomie. Encore faut-il que quelqu'un ait pensé à mettre le nom au dos de la photo". 
  • Les livrets militaires sont un bon point pour commencer à construire son arbre généalogique. "Il indique tout le parcours militaire de l'aïeul, son état-civil, les noms des parents. Il donne sa description physique complète. Donc, vous savez si votre ancêtre mesurait 1,50 m ou 1,90 m. Si le livret a été perdu, pas de panique, la spécialiste informe que l'on peut retrouver les informations qu'il contenait sur Grand Mémorial pour les soldats de 14-18".
  • Les faire-part de décès sont très intéressants. La généalogiste rappelle qu'"ils listent toute la parentèle dans un ordre très protocolaire, de la veuf/veuve aux petits-enfants". 

Avec un crayon, un papier et un peu de patience dans l'analyse, on peut reconstituer des dizaines de branches proches du défunt.

  • Les pièces notariées sont passionnantes pour Marie-Odile Mergnac : "on peut les retrouver aux Archives départementales. Il faut en général se déplacer, car quasiment rien n'est numérisé. Vous rentrez vraiment dans la vie et dans la maison de l'aïeul".
  • S'entretenir avec les octogénaires, les nonagénaires et les centenaires de nos familles. Sandra Fontanaud, relève leur enthousiasme à raconter "leur vie, leur jeunesse, leurs souvenirs".  
  • Visiter les cimetières, peut être utile pour retrouver des cousins selon Marie-Odile Mergnac. "Souvent, à l'époque de nos arrière-grands-parents, les gens ne bougeaient pas trop. On peut retrouver dans le cimetière beaucoup d'autres tombes portant le même nom avec des indications de prénoms, de dates. On peut retrouver, redescendre le temps et retrouver des cousins qui descendent de ces branches-là."

Le cimetière est effectivement un lieu d'enquête.

Comment classer et trier tous ces documents ? 

Marie-Odile Mergnac recommande d'ordonner ces documents par famille, par nom de famille et par génération. "Il y a plusieurs systèmes qui existent et puis maintenant, vous avez des logiciels gratuits ou dans le commerce qui vous permettent de saisir vos informations." 

François Baron conseille de commencer par soi-même, ses parents et ses grands-parents. "On va compiler toutes les informations qu'on a pu glaner et à partir de cet embryon d'arbre, on va le construire. Dans le temps, on le construisait sur un morceau de papier, maintenant on le construit sur un logiciel de généalogie gratuit ou payant." Le spécialiste relève deux avantages à ces logiciels, ils permettent de faire des présentations très variées de l'arbre généalogique et de le compléter au fur et à mesure.

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