%22%20xlink%3Ahref%3D%22data%3Aimage%2Fjpeg%3Bcharset%3Dutf-8%3Bbase64%2C%2F9j%2F2wBDACgcHiMeGSgjISMtKygwPGRBPDc3PHtYXUlkkYCZlo%2BAjIqgtObDoKrarYqMyP%2FL2u71%2F%2F%2F%2Fm8H%2F%2F%2F%2F6%2F%2Bb9%2F%2Fj%2F2wBDASstLTw1PHZBQXb4pYyl%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj%2FwAARCAAXACoDASIAAhEBAxEB%2F8QAGAAAAwEBAAAAAAAAAAAAAAAAAAMEAQL%2FxAAhEAACAwACAgIDAAAAAAAAAAABAgADERIhEzEEUSJBYf%2FEABYBAQEBAAAAAAAAAAAAAAAAAAEAAv%2FEABcRAQEBAQAAAAAAAAAAAAAAAAABEUH%2F2gAMAwEAAhEDEQA%2FAMXodzQcGb1FVuCPucXWPg4GZhU8ix5FpRWCQSZCFfwqS3Z9R4tfiFHZ%2FZlhUhxmfUnL9xN1jaAu5kT5HiMd1fHYgZ6m2UMjBWz%2BQhBGCrnUAThUbEC41v7hCXCbYcXR6MhNr6fyhCENf%2F%2FZ%22%20%2F%3E%3C%2Fsvg%3E)
C’est l’histoire d’une femme qu’on disait prophétesse et qui se fit homme de guerre, qu’on traitait de putain et qu’on brûla comme une sorcière. Qu’est-ce qui a tant effrayé dans l'obstination juvénile d’une paysanne qui, dit-elle à ses juges, « ne sait pas le A et le B » ?
- Emmanuelle Tixier du Mesnil Maîtresse de conférences à l'Université Paris-Ouest La-Défense
- Claude Gauvard Historienne, professeure émérite à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, spécialiste d'histoire politique, sociale et judiciaire du Moyen Âge
Elle est née à Domrémy, en 1412 peut-être, elle est morte brûlée à Rouen le 30 mai 1431, cela oui, on en est certain.
« Jeanne d’Arc, héroïne française ». Voilà ce qui était marqué sur la plaque de la rue où j’ai passé mon enfance. Débrouillez-vous avec ça. Je n’étais pas né quand le film de Robert Bresson, Le procès de Jeanne d’Arc, faisait entendre cette voix au cinéma, une voix de plus en plus puissante, implacable, invincible au fur et à mesure que les juges s’acharnaient sur elle. Telle est la question que l’on doit se poser : de quoi ont-ils eu peur ? Qu’est-ce qui les a tant effrayé dans cette obstination juvénile d’une paysanne qui, dit-elle à ses juges, « ne sait pas le A et le B » ? Portrait de la jeune fille en feu, tel pourrait être le titre de l’émission d’aujourd’hui.
C’est l’histoire d’une femme, qu’on disait prophétesse et qui se fit homme de guerre, qu’on traitait de putain et qu’on brûla comme une sorcière. Historienne de la justice médiévale, Claude Gauvard fait paraître une Jeanne d’Arc dont le titre est Héroïne diffamée et martyre. Tapons au cœur si vous le voulez bien — on ne parlera ni d’héroïsme ni de martyr, mais bien de diffamation.
On en parlera avec nos deux historiennes, notre invitée étant rejointe dans la seconde partie de l’émission par la sociétaire du jour Emmanuelle Tixier du Mesnil, mais on en parlera aussi depuis cette voix rauque, rare et radicale que l’écrivain Marc Graciano, plante dans la littérature contemporaine — lui aussi viendra nous rejoindre avec son livre Johanne, pour que s’y consume encore ce qu’il appelle « une espèce de Moyen Âge ».
BIBLIOGRAPHIE
Claude Gauvard, Jeanne d’Arc. Héroïne diffamée et martyre, Paris, Gallimard, 2022.
Claude Gauvard, Condamner à mort au Moyen Âge. Pratiques de la peine capitale en France, XIIIe-XVe siècle, Paris, PUF, 2018.
Claude Gauvard (dir.), La renommée, numéro spécial de la revue Médiévales, 24, 1993 : https://www.persee.fr/issue/medi_0751-2708_1993_num_12_24
Marc Graciano, Johanne, Paris, Le Tripode, 2022.
Graciano & Co, Paris, Le Tripode, 2022.
Colette Beaune, Jeanne d’Arc, Paris, Perrin, 2004.
Philippe Contamine, Olivier Bouzy, Xavier Hélary, Jeanne d’Arc. Histoire et dictionnaire, Paris, Robert Laffont (« Bouquins »), 2012.
INVITE en seconde partie
Marc Graciano, auteur de Johanne, Ed Tripode
L'équipe
Production- Collaboration
- Réalisation
