

Le Président Macron s'installe à l'Elysée. Mais il doit encore remporter les législatives ; son mouvement "La Republique En Marche", veut dépasser les partis politiques.
Une figure déjà vue en 1958.
Notre président Macron doit jouer du rapport de force ou de séduction ou de débauchage et les partis résistent.
Il rappelle à Claude Askolovitch un grand homme en une période troublée. qui fustigeait les partis responsables de notre catastrophe. C’était le Général de Gaulle, le 19 mai 1958, en conférence de presse, en civil, au musée d’Orsay.
Et le président élu Macron nous dit aussi bien que l’ancien système politique ne peut sortir la France de l’ornière.
La limite de la comparaison, c'est le moment historique : on vivait une crise de régime
On n’était pas un lendemain de présidentielle, mais un lendemain de coup d’Etat militaire. L’armée et les militants de l’Algérie française avaient pris le pouvoir à Alger, les parachutistes menaçaient Paris, et ils réclamaient De Gaulle, et De Gaulle répondait.
Mais ce qui nous intéresse ici, c’est cette focalisation sur « les partis », ferment d’impuissance et de division. Cette idée accompagnait De Gaulle depuis son retrait du pouvoir en 46. Il voulait une autre République. Le surlendemain du putsch, il avait commencé à faire pression sur le régime, en fustigeant les partis.
Et dans sa conférence de presse, quand il protestait de ses bonnes intentions démocratiques, il en remettait une louche. La défaite de juin 40, c’était les partis ! Le pétainisme, c’était les partis !
La IVème République était-elle vraiment le régime des partis ?
C’était un régime parlementaire composé d’hommes souvent courageux mais contesté sur sa droite par les gaullistes, sur sa gauche par un PC fort, et dont les partis de gouvernement se divisaient. L’effet était curieux, en pleine crise.
Les partis ont fini par s'incliner devant De Gaulle
Et devant le risque d’un putsch, la Corse aussi avait basculé. Des chefs politiques, comme René Coty, le président, avaient décidé d’accompagner un retour de de Gaulle au pouvoir, sous un chantage mais dans les formes. A l’arrivée, il y a cette scène, le dimanche 1er juin 1958. De Gaulle, désigné Président du Conseil, vient devant l’assemblée demander les pleins pouvoirs pour six mois.
Un gouvernement classique, des leaders politiques classiques
Avec Antoine Pinay, un des chefs de la droite, avec Guy Mollet, le chef des socialistes, qui va co-rédiger la nouvelle Constitution.
Les partis avaient accepté de jouer le jeu de de Gaulle, et De Gaulle de les reprendre, à sa main et à sa manière. Lui pour ne pas revenir par un coup d’Etat, eux pour ne pas subir ce coup d’Etat. Dans sa conférence de presse de retour, De Gaulle avait protesté.
Mais pour ne pas être un dictateur, il fallait les partis politiques, quand même. La Ve république est née de cette ambiguïté, qui vient de porter à sa tête un homme qui lui aussi, en temps de paix, veut dépasser le vieux monde partisan.
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