

Ce n'est pas du tout ce que la maire de Paris imaginait pour les Jeux de 2024. Anne Hidalgo n’a pas du tout apprécié cette annonce, elle qui guerroie contre le géant de San Francisco depuis des années.
Dans une lettre envoyée au Comité Olympique, elle a aligné les arguments pour « alerter sur les risques » de l’entrée d’Airbnb dans le premier cercle des sponsors.
Pour elle, la plateforme est un facteur d’augmentation du prix des loyers et d’aggravation de la pénurie de logements. “Les conséquences, dit-elle, se mesurent parfois à l’échelle d’immeubles, de rues, lorsque ce ne sont pas des quartiers entiers qui sont touchés”. Or Airbnb veut profiter des Jeux pour augmenter son offre.
Un combat acharné
La Ville se bat depuis des années pour que la location temporaire reste un complément de revenus et pour que des investisseurs arrêtent de transformer des appartements en locations saisonnières. Elle a imposé des règles, fait changer la loi, mais Airbnb a souvent tendance à se défausser sur ses utilisateurs.
Il est vrai aussi que dans certains quartiers de Paris, on a plus de chance de croiser des voyageurs tirant une valise à roulettes à la recherche de leur Airbnb que des pères ou mères avec un chariot pour faire les courses familiales. La France est le deuxième marché de Airbnb.
D’ailleurs les commerces s’adaptent. Certaines supérettes proposent des consignes à clefs et prévoient des produits de petit-déjeuner conditionnés en petite quantité pour clients de passage.
La maire de Paris ne peut absolument pas s’opposer à ce nouveau sponsor
Il y a deux niveaux de sponsors.
- Ceux qui sont au niveau du Comité international olympique et s’engagent comme partenaire global pour plusieurs jeux. C’est le cas d’Airbnb, qui a signé jusqu’en 2028.
- Et ceux qui sont choisis par le comité d’organisation national. A ce titre, Anne Hidalgo a pu repousser Total, pas assez durable et écolo. Et Tony Estanguet, le président du Comité Paris 2024, assure qu’un groupe hôtelier pourrait devenir sponsor national, histoire d’associer l’image de la ville à l’hôtellerie plus qu’à Airbnb.
Mais les Parisiens, eux, sont nombreux à compter sur Airbnb pour compléter leurs revenus, payer leur loyer ou leur crédit. Et à l’envisager pour les JO. Une chose est sûre pour une entreprise créée en 2008, une entreprise de douze ans donc, Airbnb se hisse au rang de Coca-Cola ou Toyota. Un exploit. Il ne lui reste plus qu’à payer autant d’impôt !
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