Terra Nova lance "la grande conversation"

Terra Nova lance "la grande conversation" un espace dédié sur son site Internet à la discussion des promesses de campagne.
Terra Nova lance "la grande conversation" un espace dédié sur son site Internet à la discussion des promesses de campagne. ©Getty - Bloomberg Creative
Terra Nova lance "la grande conversation" un espace dédié sur son site Internet à la discussion des promesses de campagne. ©Getty - Bloomberg Creative
Terra Nova lance "la grande conversation" un espace dédié sur son site Internet à la discussion des promesses de campagne. ©Getty - Bloomberg Creative
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Le think tank Terra Nova lance aujourd’hui “La Grande Conversation”, un espace dédié sur son site Internet à la discussion des promesses de campagne. Son directeur général Thierry Pech veut un débat sans manichéisme. Comment va-t-il s’y prendre ?

De deux manières. Premièrement Terra Nova va publier des notes sur les thèmes importants qui émergent. Puis il fera réagir les candidats ou leurs équipes de campagne. Mais pas seulement. 

Les entreprises, les associations, les syndicats, les chercheurs… sont invités à participer à cette “grande conversation”. 

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Terra Nova a aussi constitué avec l’institut de sondage BVA un panel de 50 citoyens qui réagiront à ces différents travaux. C’est une première. C’est Jean-Louis Missika, ancien adjoint à la maire de Paris et, en même temps, soutien à Emmanuel Macron en 2017, qui pilotera l’exercice. 

Et quels seront les premiers thèmes de cette “grande conversation” ? 

Il y a en aura deux, très économiques. Le premier c’est le plan d’investissement d’Emmanuel Macron, France 2030. Est-il utile ? Est-il bien conçu ? Le deuxième, celui sur lequel je vous propose que l’on s’arrête un instant, c’est notre consommation d’électricité : comment va-t-elle évoluer dans les trente ans qui viennent ? 

Pour Terra Nova, il faut répondre à cette question avant de débattre de la stratégie énergétique. C’est-à-dire de l’arrêt ou de l’accélération du nucléaire, du nombre d’EPR à construire s’il en faut vraiment, des champs d’éoliennes ou des fermes solaires dont nous avons besoin.

Avec l’électrification des voitures ou du chauffage des bâtiments, on peut penser que nos besoins vont beaucoup augmenter, non ? 

N’oubliez pas que la prévision est un art difficile [surtout quand elle concerne l’avenir, comme disait Pierre Dac. Pierre Musseau, l’expert de Terra Nova sur l’énergie, rappelle que dans le passé, on s’est beaucoup trompé. 

En 2000, l’Ecole des mines - dans une étude pour le ministère de l’environnement - annonçait une hausse de la consommation d’électricité de 45% entre 1998 et 2020 :  elle n’a finalement été que de 8%. Et elle s’est même stabilisée depuis 2010. 

Alors que va-t-il se passer dans les trente ans qui viennent ?

Y aura-t-il vraiment une accélération de la demande avec une hausse de 20% comme le pronostique Barbara Pompili, la ministre de l’environnement, voire une augmentation de 60% en cas de réindustrialisation du pays, comme le prévoit RTE, le réseau qui gère le transport de l’électricité ? 

C’est une hypothèse, mais il y en a d’autres : l’Ademe, l’association Negawatt ou le Cired, un laboratoire de recherche, estiment, eux, que la consommation sera stable, grâce aux efforts que nous ferons pour la maîtriser et aux progrès technologiques. Alors qui a raison, qui a tort ? 

Cela mérite une bonne conversation. 

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