La maison de vente FauveParis prépare une vente aux enchères de NFT

NFT, Non-fungible token
NFT, Non-fungible token ©Getty
NFT, Non-fungible token ©Getty
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Pour l’instant ces œuvres d’art numériques ne peuvent pas faire l’objet de ventes publiques. Mais trois commissaires-priseurs se rebiffent.

Ce matin, vous voulez nous emmener voir des collections d'œuvre d’art bien particulières, celles qui réunissent des objets ou des images virtuelles, qui n’existent que sur Internet et que l’on appelle les NFT. 

Alors si vous détestez les anglicismes et le jargon, surtout de si bon matin, je vous prie de bien vouloir m’excuser. C’est difficile de faire autrement pour vous parler de cette petite révolution que les amateurs de jeux videos et de crypto monnaies connaissent bien.

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NFT, cela veut dire “non fungible token” en français:  “jeton non fongible''. Dit plus clairement c’est un titre de propriété numérique qui assure qu’une image, une vidéo sur internet est unique et qu’elle appartient à celui qui l’a conçue ou achetée. 

Où peut-on acheter ces images et comment les collectionne-t-on ? 

Le plus simple, c’est de passer par une plateforme en ligne comme Opensea.io, sur laquelle vous pouvez suivre la cote de ces oeuvres d’art, enchérir lorsqu’elles sont mises en vente. Mais les grandes maisons de ventes aux enchères ont également commencé à s’y intéresser car de plus en plus de collectionneurs qui ne sont pas coutumiers du tout digital regardent ces objets numériques. 

A Paris, cela fait l’objet d’une polémique. Car le Conseil des ventes volontaires, l’autorité qui régule les ventes aux enchères, a statué que le Code du commerce ne faisant référence qu’à des biens matériels, on ne pouvait pas faire d’enchères publiques pour  des biens immatériels. 

Le problème, c’est que les maisons de vente internationales comme Christie’s ou Sotheby’s, font déjà des enchères de NFT hors de France et que nous risquons donc de nous exclure de ce marché si nous ne réagissons pas vite. 

Une maison de vente aux enchères française a donc décidé de braver l’interdit… 

Ou plutôt de le contourner, car comme le droit est encore en construction, la frontière entre ce qui est permis et ce qui ne l’est pas laisse matière à interprétation. 

La maison FauveParis - FAUVE comme l’animal ou comme les peintres du fauvisme - a décidé de faire une vente de NFT en France au début de l’année prochaine. Fauve, c’est une maison d’enchères créée il y a sept ans par trois jeunes commissaires-priseurs, dont Lucie-Eléonore Riveron, qui s’est spécialisée dans les NFT.

Elle avance plusieurs raisons pour sortir ces « jetons numériques » de leur monde virtuel. D’abord c’est une nouvelle forme d’expression artistique. Allez sur le site oncyber.io si vous voulez voir des collections. On s’y déplace en 3D, on se perd dans la multitude d’œuvres, on manque de repère sur leur valeur. Donc on a bien besoin de commissaire-priseur ou de galeriste pour s’y retrouver. 

Ensuite, les NFT commencent à avoir des débouchés dans le monde physique. Le téléviseur Frame de Samsung permet par exemple de montrer le contenu d’un portefeuille d'œuvres numériques. Et un jour peut être tous les objets de luxe, les objets rares auront un pendant numérique sous forme de NFT, pour les authentifier ou pour les utiliser dans des mondes virtuels (les métavers), alors autant commencer à se familiariser avec tout ça. 

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