Jean-Michel Blanquer et Manuel Valls sont rivaux : ils espèrent chacun devenir le pivot républicain de la campagne d’Emmanuel Macron. Le Républicanisme est l’un des axes forts qu’essaie d’imprimer le chef de l’Etat dans la dernière partie de son quinquennat.
C’est le but de la loi contre le Séparatisme.
Mais ce sera aussi l’une des lignes de force de sa campagne pour sa réélection. Et en coulisses, deux hommes s’agitent pour pouvoir être son relai sur ces questions. D’un côté Jean-Michel Blanquer, 56 ans, ministre de l’Education nationale depuis quatre ans, c’est presque un record.
De l’autre, un revenant qui n’est jamais parti très longtemps, Manuel Valls, 58 ans, ancien premier ministre.
Ils caressent tous les deux un espoir de moins en moins secret : devenir l’architecte républicain de la campagne d’Emmanuel Macron pour 2022.
Comment procèdent-ils ?
On le sait, Jean-Michel Blanquer n’a pas voulu se lancer dans la bataille des régionales en Ile-de-France. Il prépare pour après ces élections une initiative pour fédérer les forces républicaines en particulier sur l’aspect régalien.
Pas un parti politique, jure son entourage, mais plutôt une association.
Ce n’est pas une commande du président, mais une petite machine qui pourrait se mettre à son service.
De son côté, Manuel Valls qui vient de démissionner sous les quolibets de la mairie de Barcelone multiplie les signes en direction d’Emmanuel Macron.
Selon ses amis, Il peut proposer au président à la fois un programme mais aussi une méthode. Elu pour la première fois en 1986 et déjà candidat deux fois à une primaire, il peut se targuer d’une expérience politique bien plus dense que celle de Jean-Michel Blanquer qui cherche en ce moment une circonscription pour les prochaines législatives.
La compétition est donc lancée entre les deux hommes ?
Ils s’entendent bien et se sont même rencontrés récemment, ça c’est pour la version officielle.
Mais en off, on se pousse du col dans les deux camps.
Les partisans du ministre de l’Education nationale soulignent qu’il défend la République dans son ensemble et pas seulement la laïcité.
Du côté de l’ancien Premier ministre de François Hollande, on explique que Blanquer, c’est la République tout court alors que Manuel Valls représente un courant, la gauche républicaine qu’Emmanuel Macron a besoin de mettre en avant.
A ce stade, les plus proches du chef de l’Etat lèvent à peine un sourcil à l’évocation de ces deux ambitions, persuadés qu’au fond, leur champion n’attend d’idées de personne.
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