La droite essaie de se mettre en ordre de bataille pour la présidentielle de l’an prochain…
C’est la rentrée pour tout le monde ce matin. Pour France Inter, et le 5/7, mais aussi pour les candidats à la présidentielle. Qui dit rentrée dit forcément photo de classe. Et cette année, il y a beaucoup de monde dans la classe. Plus que d’habitude ! Il y a bien sûr les redoublants : Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen… Il y a les petits nouveaux : Éric Ciotti, Philippe Juvin, Michel Barnier…
Et puis il y a les absents. Ceux qui font l’école buissonnière. Ceux-là, on les trouve plutôt en fin d’alphabet, quand on fait l’appel... Retailleau, Bruno ? Pas là. Wauquiez, Laurent ? Pas là non plus.
Alors il y en a qui sont déçus, parce qu’ils comptaient sur eux pour s’amuser un peu dans les prochaines semaines… Et il y en a d’autres qui, au contraire, se réjouissent de voir que certains bons élèves ont préféré sécher le concours cette année.
Parmi les déçus il y a forcément Valérie Pécresse
Parce que lorsqu’elle s’est déclarée, la présidente de la région Île-de-France était persuadée que son homologue d’Auvergne-Rhône-Alpes et que le patron des sénateurs LR seraient eux aussi candidats. Que donc il y aurait une primaire de la droite. Qu’elle serait un succès, un peu comme celle de 2016 qui, rappelons-le, avait vu s’affronter Nicolas Sarkozy, Alain Juppé et François Fillon, et mobilisé pas moins de 4 millions d’électeurs à chacun des deux tours…
Bref, elle pensait que le scrutin allait cette fois encore créer une dynamique, donner de la force à celui ou celle qui en sortirait vainqueur… Et qu’il serait ensuite beaucoup plus simple de tordre le bras à Xavier Bertrand.
Sauf que rien de tout cela ne se dessine...
Le fait que les principaux ténors de la droite aient décidé de passer leur tour complique considérablement les choses. Parce que malgré les qualités et l’expérience des différents prétendants, aucun n’apparaît pour l’instant en mesure de faire jeu égal avec Xavier Bertrand. La seule qui peut éventuellement le challenger c’est Valérie Pécresse, mais l’élue francilienne risque de s’abîmer et de prendre du retard avec cette primaire sans ténor.
À moins que le parti ne décide finalement d’y renoncer… Ce qui validerait automatiquement la stratégie du cavalier seul de Xavier Bertrand.
En clair, la primaire, c’est donc un pari risqué pour LR… Et un pari possiblement gagnant pour Bertrand…
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