C’est l’heure de pointe à gauche pour la présidentielle... et c’est l’embouteillage ! Entre ceux qui en rêvent et ceux qui iront quoi qu’il arrive, la gauche compte déjà une quinzaine d’aspirants à la fonction présidentielle.
Ce n’est plus une gauche plurielle, c’est une gauche aux mille chapelles, une gauche “éparpillée façon puzzle”, une procession de toutes les obédiences de la gauche.
Toutes seront sur la ligne de départ : il y aura des trotskystes, des communistes, des socialistes, des anticapitalistes-ouvriéristes, des écologistes-décroissants, des socio-démocrates.
Mais aussi les radicaux de gauche
Cette vieille tradition politique, laïque et républicaine, n’a pas complètement disparu. Le Parti radical de gauche, le PRG, hésite à présenter, lui aussi, un candidat à la présidentielle.
Il faudra patienter jusqu’à leur congrès, le 23 octobre, pour savoir si une voix radicale s’ajoutera à la cacophonie présidentielle.
Et si c’est le cas, il faudra prendre les choses au sérieux, car avec 300 grands électeurs revendiqués, les radicaux n’auront aucune difficulté à obtenir 500 parrainages… de quoi faire rêver bien des candidats potentiels.
Soyons honnêtes, le PRG, ce n’est pas vraiment un parti de masse. Mais il lui reste tout de même quelques élus et quelques idées…
Est-ce le signe que les vieux partis ne meurent jamais ?
Les vieux partis sont comme les jeans pattes d’eph’ : on les oublie au fond d’une armoire, près du sachet de naphtaline, et un beau jour, sans que l’on sache trop pourquoi, la mode les remet au goût du jour.
Guillaume Lacroix, le Président du PRG l’explique de manière plus châtiée, il dit que “la situation politique du pays fait que ce que nous incarnons redevient nécessaire”.
Que proposent-ils ?
L’avantage quand tout le monde vous a oublié, c’est que vous pouvez vous autoriser le luxe - assez rare en politique - de la constance, de la franchise et de la fantaisie…
Un programme radical comprendrait donc la légalisation du cannabis, l’abandon du concordat d’Alsace-Moselle, l’abandon de l’élection du Président de la République au suffrage direct, la nationalisation de l’eau, le logement des agents publics par l’administration ou encore une taxe sur le “ luxe carboné ”... C’est une gauche “vintage” certes, mais ripolinée avec les enjeux de l’époque.
L'équipe
- Chronique