Emmanuel Macron s'apprête à commémorer le centenaire de la fin de la Première Guerre Mondiale. Il a prévu d'arpenter les lieux les plus emblématiques du conflit, il ne rentrera pas à l’Élysée le soir et ce pendant une semaine ! Jamais, depuis de Gaulle, un président n'aura passé autant de jours ainsi en itinérance.
C’est un peu l’effort avant le réconfort ! Pour la première fois depuis le début du quinquennat, Emmanuel Macron a demandé à ses équipes de lui libérer complètement sa fin de semaine. Alors pour l’instant il est encore impossible de savoir s’il va rester à l’Élysée ou s’il va se rendre à la Lanterne, au Touquet ou à Brégançon mais une chose est sûre : le Président va chercher à déconnecter. Et surtout pas à « ÊTRE déconnecté » hein, attention, ne vous trompez pas ! Car l’objet de cette itinérance c’est tout le contraire justement, il va falloir montrer que le chef de l’État, qu’on accuse d’être trop parisien, est à l’écoute des problématiques des gens et qu’il les comprend. C'est la logique qu'il suit depuis quelque temps...
Emmanuel Macron veut envoyer des messages aux territoires comme il l'a fait lors du remaniement
À l’Élysée on souligne avec insistance, et j’ai même presque envie de dire qu’on surligne avec un gros stabilo, qu’Emmanuel Macron a « soigneusement veillé », je cite, à ne visiter « aucune métropole » durant les sept jours de sa plongée dans le Grand Est et dans les Hauts-de-France. L’idée, pour le chef de l’État, c’est même de se rendre dans certains territoires où aucun président de la République n’est jamais allé avant lui, comme Morhange ou Les Éparges par exemple. Et enfin, pour couronner le tout, il a décidé délocaliser le traditionnel Conseil des ministres à Charleville-Mézières, où il a vivement encouragé tout le gouvernement à répondre présent.
Mais est-ce que tout ça c’est de la communication ou est-ce que ça va vraiment aider à rassurer les élus locaux et les habitants du secteur, qui ne sont pas franchement macronistes ?
C’est là qu’on arrive au fameux « en même temps ». Car en plus des différentes séquences mémorielles sur des lieux symboliques de la Grande Guerre, Emmanuel Macron veut aussi profiter de cette itinérance pour se rendre dans des endroits où l’on souffre de la mondialisation et de la désindustrialisation. La promesse, selon ses proches, c’est même d’arriver avec des réponses et des solutions très précises pour régler certains dossiers compliqués sur les plans politique, économique et social. Dans son entourage, par exemple, certains poussent pour qu’il se rende sur le site d’Ascoval, une aciérie menacée de fermeture si aucun repreneur ne se manifeste d’ici la semaine prochaine. Bref, comme le dit un conseiller d’Emmanuel Macron : "l’itinérance est prévue depuis un bon bout de temps, mais il est assez opportun qu’elle tombe maintenant".
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