On parle ce matin de quelqu’un qui pense très fort à 2022…Cet homme, c'est Jean-Luc Mélenchon ! Le quatrième homme de 2017 avait prévu au départ de se lancer au mois d’octobre mais les circonstances exceptionnelles que nous connaissons l’ont fait reculer. Il songe désormais très sérieusement à se déclarer.
Il le fera d’ici la fin de la semaine.
Dans un billet de blog publié hier, l’Insoumis en chef dresse son plan de bataille. Il veut déconfiner la démocratie. Il assure, comme il le répète régulièrement depuis maintenant trois ans et demi que le pays va turbuler, pris entre
- tsunami de faillites et de chômage,
- Covid en roulette russe
- terrorisme sporadique
- et bazar climatique.
Bref, Mélenchon donne le signal de départ à ses troupes pour une longue campagne.
Il reste encore plus de dix-sept mois avant la présidentielle. Est-ce le bon moment pour se présenter ?
On l’a compris, nous sommes entrés dans une interminable crise sanitaire. A tel point qu’il est aujourd’hui quasiment certain que les élections régionales et départementales prévues en mars 2021 vont être décalées. Peut-être en juin, peut-être après l’année 2022.
Mais il est impossible d’imaginer repousser la présidentielle. On voit bien qu’elle peut se tenir malgré tout aux Etats-Unis.
Donc il faudra bien qu’une campagne commence, peut-être différente. Mais si tôt, Mélenchon risque d’être rendu totalement inaudible par la conjonction des crises, sanitaire et sécuritaire. S’il envisage de se lancer quand même, c’est surtout qu’il besoin d’ouvrir une nouvelle séquence. Et de faire oublier le reste.
Le reste, c’est sa pâle domination sur la gauche : il ne pèse à ce stade que 15 % des voix dans l’ensemble du corps électoral selon un sondage Ifop publié il y a quelques semaines.
Le reste, c’est sa solide crainte d’une union écolo-socialiste.
Sans compter qu’il a déboussolé jusqu’à ses propres troupes en s’en prenant, avant de reculer, à la communauté tchétchène après l’assassinat de Samuel Paty. Et que sa participation l'année dernière à une manifestation organisée par le collectif contre l'islamophobie trouble encore.
En se déclarant si vite, Jean-Luc Mélenchon essaie d'asseoir son leadership sur son camp rongé par le poison du doute. D’ailleurs, quand Jean-Luc Mélenchon évoque la présidentielle, il explique qu’il entraperçoit « un trou de souris ». Tout sauf un chemin dégagé vers l’Elysée.
L'équipe
- Production