A l'heure du bilan de la saison politique qui vient de s'écouler, celle de François Hollande peut être qualifiée de catastrophique ! Que disait le Président de la République en septembre dernier ? Que la croissance allait revenir et la courbe du chômage s’inverser.

Dix mois plus tard, non seulement le chômage a continué de croître, mais l’Insee a annoncé mardi ses prévisions de croissance pour cette année, bien en dessous de celles du gouvernement : 0,7% contre 1% ! Conséquence de ce marasme économique, la cote de popularité de François Hollande s’est effondrée : 27% selon TNS Sofres en septembre, 16% en juin ! Son socle du premier tour de la présidentielle de 2012 n’est plus là. Son camp a subi deux revers électoraux d’une ampleur sans précédent : la défaite aux municipales est historique (plus de 150 villes perdues), de même que le score aux européennes (moins de 14%).
Au point que le Premier ministre a évoqué une disparition possible de la gauche.
Ecoutez Manuel Valls c’était le 16 juin sur France info :
Le cinq sept 2013 - son politique Valls 1/2 OK
8 sec
Généralement, quand le pouvoir va mal, l’opposition en profite. Mais ca n’a pas été le cas de l’UMP. Si le bilan de la saison est catastrophique pour Hollande, celui de l’UMP est calamiteux ! Alors qu’ils avaient tout en main pour incarner l’alternance et profiter des déboires du PS, ses dirigeants ont tout gâché. La guerre Fillon-Copé n’a jamais été digérée et a perturbé le fonctionnement du parti. Les adversaires du président de l’UMP ont profité du relatif mauvais résultat aux européennes pour le contraindre à la démission et ouvrir une séquence de tous les dangers, où l’hypothèse d’une explosion du parti n’est pas à exclure non plus.
Ecoutez Christian Estrosi, il était mardi dernier sur i-télé :
Le cinq sept 2013 - Son Politique Estrosi 2/2
5 sec
Il reprend les mêmes termes que Manuel Valls et Luc Chatel, le secrétaire général de l’UMP. Au PS comme à l’UMP, on a bien compris que l’enjeu de la prochaine présidentielle, comme Marine Le Pen a de fortes chances d’être qualifiée pour le second tour, sera la survie de celui qui n’accèdera pas au second tour.
Du coup, le PS et l’UMP abordent difficilement la prochaine saison politique. Les deux partis ont un congrès qui sera difficile à mener. François Hollande et Manuel Valls sont contestés sur leur gauche. Nicolas Sarkozy, s’il décide de revenir, devra compter avec l’opposition de François Fillon et des quadras de l’UMP qui ne veulent pas de son retour. Ces congrès auront lieu dans un contexte social et économique particulièrement tendu.
Beaucoup, dans les milieux économiques et politiques craignent un mouvement de grande ampleur.
Aujourd’hui, on ne le voit pas venir. Mais s’il devait arriver, il pourrait déboucher sur une crise politique… Faisons un peu de politique fiction : Nicolas Sarkozy a été élu président de l’UMP. Faute de majorité au Parlement, François Hollande n’a d’autre choix que de dissoudre l’Assemblée nationale. Que se passe-t-il ? Les deux hommes sont obligés de travailler ensemble et de composer une grande coalition PS-UMP. Un rêve ou un cauchemar ? La prochaine saison politique nous le dira.
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