Hannah Arendt, reconstruire un espace public

Hannah Arendt lors de son séminaire mensuel à la New School for Social Research à New York en 1969
Hannah Arendt lors de son séminaire mensuel à la New School for Social Research à New York en 1969 ©Getty - New York Times Co.
Hannah Arendt lors de son séminaire mensuel à la New School for Social Research à New York en 1969 ©Getty - New York Times Co.
Hannah Arendt lors de son séminaire mensuel à la New School for Social Research à New York en 1969 ©Getty - New York Times Co.
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Hannah Arendt est surtout connue pour ses ouvrages sur le totalitarisme et sur Eichmann. Mais ne voulait pas que le printemps soit volé à l’humanité. En même temps qu’elle re-commençait sa vie aux Etats-Unis, elle mettait la naissance au centre d’un autre de ses livres « La condition de l’homme moderne ».

Avec
  • Thierry Ternisien d'Ouville Ingénieur et lecteur d’Hannah Arendt
  • Bérénice Levet Philosophe et essayiste

Prénom : Hannah

Nom : Arendt

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Naissance : 14 juin 1906 à Hanovre d'une famille de juifs réformés

Etudes : Philosophie dans la compagnie des plus grands maîtres de l'époque, notamment Karl Jaspers et Martin Heidegger, avec qui elle aura une liaison. Elle s'apprêtait à devenir une brillante disciple, avant que ne commencent les sombres temps.

Mariages : Gunther Anders - tous deux se retrouveront en exil en France. Puis Heinrich Blucher- tous deux passeront aux Etats-Unis.

Exils donc : Paris, où elle travaille à la fin des années 30 dans des organisations sionistes. Mai 40, internée comme "étrangère ennemie" au camp pyrénéen de Gurs. C'est le destin des réfugiés, dit-elle : déportés par les ennemis dans des camps de concentration ou prisonniers des amis dans des camps d'internement.

Via Lisbonne, elle passe aux Etats-Unis en 1941. Elle s'efforcera d'y être une citoyenne américaine consciencieuse et consciente après sa naturalisation en 1951.

Toujours philosophe ? Non, affirmait-elle. Elle dit qu'elle dialogue simplement avec les penseurs dans l'espace public, un peu comme Socrate sur l'agora. 

A l'Université, son enseignement est tourné vers la politique et dans la presse, elle pratique le journalisme d'idées.

Œuvres : La collection Quarto a réuni en 2002 ses livres les plus connus, "Les origines du totalitarisme" où elle repère les points communs entre les grands systèmes d'oppression du XXème siècle et "Eichmann à Jérusalem" dont on a retenu sa thèse controversée sur la banalité du mal qu'incarnerait Eichmann.

Mais il est bien d'autres textes sur lesquels nous nous appuierons. Notamment "La condition de l'homme moderne" qu'elle aurait préféré titrer en français "La condition humaine" si Malraux n'était passé avant. Ses essais sur la politique contemporaine et les arts composent aussi un musée imaginaire - encore un titre de Malraux- que nous parcourrons.

Mort : 4 décembre 1975, après son cher Heinrich Blucher.

Son enterrement déclenchera une de ces polémiques auxquelles elle avait accoutumé son public ; kaddish ou pas kaddish ? Dit par qui ? Elle s'était peu exprimé sur la spiritualité, la réservant à l'intime.

Ouvrages d'Hannah Arendt :

  • Les origines du totalitarisme - Eichmann à Jérusalem Quarto - Gallimard
  • L’Humaine Condition Quarto - Gallimard
  • Condition de l'homme moderne Le Livre de Poche
  • La révolution qui vient Payot
  • Karl Marx Payot
  • Penser librement Payot

Autres ouvrages :

  • Bérénice Levet Le Musée imaginaire d'Hannah Arendt : parcours littéraire, pictural et musical de l’œuvre Stock
  • Thierry Ternisien d'Ouville Réinventer la politique avec Hannah Arendt Utopia
  • Thierry Ternisien d'Ouville Penser avec Hannah Arendt Chronique Sociale
  • Le blog Actualité de Hannah Arendt de Thierry Ternisien d'Ouville
Hannah Arendt
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© Getty

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