Anti-vaccins : le doute inoculé

Pour les enfants nés à partir de début 2018,  la nombre des vaccins obligatoires est passé de trois à onze.
Pour les enfants nés à partir de début 2018,  la nombre des vaccins obligatoires est passé de trois à onze. ©Maxppp - Edouard Bride
Pour les enfants nés à partir de début 2018, la nombre des vaccins obligatoires est passé de trois à onze. ©Maxppp - Edouard Bride
Pour les enfants nés à partir de début 2018, la nombre des vaccins obligatoires est passé de trois à onze. ©Maxppp - Edouard Bride
Publicité

En juillet dernier, après son discours de politique générale, le premier ministre Edouard Philippe annonce l'extension de 3 à 11 vaccins obligatoires pour les enfants nés à partir de cette année.

Cette extension est la réponse des autorités à la méfiance grandissante à l’égard des vaccins, et d'une manière générale envers les laboratoires pharmaceutiques

Dans ce contexte de suspicion, il y a une particularité française

Publicité

D’un côté il y a chez nous, une couverture vaccinale globalement élevée. À des exceptions notables comme la rougeole, la France a l’un des taux de vaccination les plus faibles du continent. Depuis le début de l’année 3 personnes sont mortes de la rougeole. 

Et de l’autre côté, il y a ici un débat vif comme jamais autour de l’utilité de certains vaccins

Il suffit de regarder le dernier baromètre de Santé Publique France (2016) : un français sur quatre se dit défavorable à la vaccination. 

Cette proportion a bondi après la campagne de vaccination ratée contre la grippe H1N1 à l’hiver 2009 – 2010. 

Sur le plan scientifique, médical, financier, également en terme de communication politique, le fiasco a été retentissant.  Il a amorcé le scepticisme devenu contagieux. Au point donc d’en arriver près de 10 ans plus tard, à l’obligation des 11 vaccins comme rempart.

Cette méfiance dépasse les frontières. C’est un questionnement européen

L’Italie, par exemple, fait le cheminement inverse à celui de la France : les petits Italiens échappent finalement à la liste des injections obligatoires qu’ils devaient avoir à la rentrée. La décision a été prise par l’extrême droite au pouvoir, même si - situation incongrue- la ministre italienne de la santé, elle-même, reconnait qu’elle ne suivra sa propre décision pour son fils. 

Comment ce discours s’est autant diffusé ? Qu’est ce qui favorise cette méfiance ? 

« Anti vaccins, le doute inoculé » – C’est un reportage de Jérôme Jadot

  • Prise de sons : Hélène Langois
  • Réalisation : Audrey Ripoull, assistée de Stéphane Cosme
  • Mixage : 

POUR ALLER PLUS LOIN : 

Sites officiels 

La controverse sur la vaccination

" Ce que révèlent les mots et les phrases des anti-vaccins", Jean-Yves Nau, Slate, 7 septembre 2018

Documentation : Sabine Bonamy

L'équipe