
C’est la richesse de la France. C’est aussi l’une de ses contraintes: pour protéger les trésors archéologiques que recèle notre sous-sol, tout chantier, avant d’être livré aux tractopelles, doit subir une fouille en règle des archéologues. Histoire de ne pas faire disparaître définitivement sous une autoroute, une ligne TGV ou un immeuble les vestiges d’une villa gallo-romaine ou des sépultures préhistoriques. C’est ce qu’on appelle les fouilles préventives . Cette obligation est régie par une loi de 2001. Mais en 2003, la loi est complétée par un texte : il autorise l’accès à ce marché des fouilles au secteur privé : une vingtaine de sociétés privées d’archéologie sont donc aujourd’hui en compétition avec l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives auprès des donneurs d’ordre.
Depuis, une bataille souvent féroce oppose les partisans de cette ouverture à ceux pour qui seul un organisme public peut garantir la qualité des fouilles, sans céder aux exigences des promoteurs, ou des élus. Une députée girondine vient de remettre un rapport au Ministre de la Culture, avec l’espoir de rétablir par ses propositions un peu de sérénité dans un milieu que l’on croyait pourtant loin des passions.
Reportage d’Alain Passerel prise de son Pierre Quintard et Arthur Gerbault
Réalisation d’Anne Lhioreau, assistée de Stéphane Cosme et Zohra Bensmaïli
Les liens
Le site de l’Institut national de recherches archéologiques préventives, l’Inrap
Sur le site « Service-public.fr », la redevance d’archéologie préventive
Sur le site ArkeMine, le cadre historique et juridique de l’archéologie préventive
Sur le site « Archéologies en chantier », article de Véronique Foulon et Mathilde Prévost
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