Cinq ans après la crise migratoire, le destin contrasté des Syriens exilés

Installée à Rennes, la famille Al Mohammad a fui la Syrie en 2015.
Installée à Rennes, la famille Al Mohammad a fui la Syrie en 2015. ©Radio France - Yann Gallic
Installée à Rennes, la famille Al Mohammad a fui la Syrie en 2015. ©Radio France - Yann Gallic
Installée à Rennes, la famille Al Mohammad a fui la Syrie en 2015. ©Radio France - Yann Gallic
Publicité

Le tragique incendie du camp de Moria sur l’ile grecque de Lesbos nous a rappelé au début du mois de septembre le sort des centaines de milliers de réfugiés syriens contraints à l’exil par la guerre qui ravage leur pays depuis 2011.

Chacun a en mémoire la photo du petit Aylan Kurdi, retrouvé mort il y a 5 ans sur une plage turque de la mer Égée. 

Cinq ans après la prise de conscience européenne qui a suivi, nous vous proposons trois éclairages : en France, où les Syriens ne sont que quelques milliers. En Allemagne, où la politique d’accueil a été très généreuse dès 2015. Les Syriens y sont plus d’un million. Et en Turquie, car c’est par la Turquie que transitent majoritairement les familles syriennes. Certaines, très nombreuses, s’y arrêtent : le pays et ses 83 millions d’habitants, accueille actuellement trois millions sept cent mille Syriens.

Publicité

En août 2015, Angela Merkel avait largement ouvert les frontières de l’Allemagne aux Syriens, avec son slogan « Wir schaffen das », nous pouvons le faire ! En quelques mois, l’Allemagne a accueilli plus d’un million de réfugiés. La chancelière l’a payé au prix fort lors des élections suivantes qui ont vu 91 membres du parti d’extrême droite AFD entrer au parlement, un véritable séisme politique. 

En France, les Syriens sont beaucoup moins nombreux qu’en Allemagne. Ils seraient une vingtaine de milliers d’adultes, un peu moins selon les sources. Plusieurs facteurs (barrière de la langue, crise du logement) expliquent leur relatif désintérêt pour notre pays. Leur situation est gérée par l’Office français de l’immigration et de l’intégration. Yann Gallic a rendez-vous dans le XVème arrondissement parisien avec Didier Leschi, le Directeur général de l’OFII.

« 5 ans après la crise migratoire, le destin contrasté des réfugiés syriens », c’est un reportage de Géraldine Hallot et Gilles Gallinaro en Turquie, Ludovic Piedtenu et Stéphane Foulon en Allemagne, Yann Gallic et Alexandre Martin en France.

Réalisation, Violaine Ballet, assistée de Martine Meyssonnier. Mixage, Dhofar Guerid. Documentation, Sabine Bonamy.

Pour aller plus loin

Union européenne : la "crise migratoire" de 2015, Marion Gaillard, Vie publique, 11/11/2018

La crise des migrants en 25 questions, par Harald Doornbos, Ine Renson et Nico Schoofs, L'Echo

Cinq ans après la crise migratoire, l’Europe cherche encore une politique d’asile efficace, Ouest France, 30/08/2020

De la "crise des migrants" à la crise de l’accueil, tribune de Maurizio Ambrosini, La Croix, 22/06/2020 

5 ans de crise : dans les yeux des réfugiés Syriens, MSF, 15/03/2015

Une "crise migratoire" ? Le long fleuve tranquille des chiffres de l’immigration en France, Camille Gourdeau, Métro Politiques, 06/03/2020

Comment les médias européens couvrent-ils la crise migratoire ?, Susanne Fengler et Marcus Kreutler, EJO, 14/01/2020

Programmation musicale

CEVDET EREK Walnut interlude                                         

REVERANCE Ecce Homo                                                    

CEVDET EREK Frenzy El-fokurtu                                        

CEMIL QOCGIRI & TARA JAFF Ruh                                              

INTERZONE Kan ya ma kan                                                                                              

KALKBRENNER PAUL Qsa                                                             

CHAPELIER FOU la guerre des nombres              

NAÏSSAM JALAL Houria                                                                 

GFVP Tatoeage                                                                                           

NAÏSSIM JALAL Al Maadiya                                                           

CHAPELIER FOU Polish lullaby