

Département le plus jeune mais aussi le plus pauvre de France métropolitaine, la Seine-Saint-Denis a été l’un des plus touchés par le Covid 19. Depuis des années, élus et médecins alertaient : malgré la proximité de Paris, certains quartiers du « 9-3 » s’apparentent à des déserts médicaux.
En Seine-Saint-Denis, la mortalité du mois de mars 2020, au début de la crise, a augmenté de 61% par rapport à mars 2019.
À cette époque, quand un million de Franciliens quittaient la région, les Séquano-dyonisiens, pour qui le télétravail est majoritairement une chimère, continuaient à prendre les transports en commun, à s’entasser dans des appartements où l’isolement des malades est impossible et à faire leurs courses quotidiennement faute d’avoir les moyens d’acheter et stocker de grandes quantités de marchandises.
Pourtant, sur cette toile de fond économique et sanitaire plutôt sombre, les tâches de lumière sont nombreuses : la solidarité des habitants est une réalité qui s’appuie sur un très riche et très dense tissu associatif. Il ne s’agit pas seulement d’associations caritatives : le Red Star par exemple est une institution locale. Fondé en 1897, cinq fois victorieux de la Coupe de Fance de foot, le club de Saint Ouen fait partie du paysage. Depuis longtemps, il accompagne les jeunes du secteur dans leur formation sportive, mais aussi humaine.
Sur le plan sanitaire, la Seine-Saint-Denis est à la traine par rapport aux autres départements français : on y compte 2 lits d’hospitalisation pour 100.000 habitants. La moyenne en Ile-de-France est de 3,3 lits et de 7,7 lits à Paris. Toujours pour 100.000 habitants, Le département abrite 120 généralistes contre une moyenne de 154 dans l’hexagone.
Sur le plan éducatif aussi, le département a plus souffert que les autres. Un quart du parc immobilier est surpeuplé. Difficile de s’isoler pour suivre un cours à distance ou pour travailler sur le seul ordinateur du foyer (quand il y en a un). Avec des parents parfois non francophones, souvent absents parce que continuant à travailler à l’extérieur, les difficultés se sont accumulées pour de nombreux jeunes. D’où l’inquiétude de nombreux enseignants.
« Covid, la Seine-Saint-Denis, département en première ligne », c’était un reportage d’Hajera Mohammad. Prise de son Éric Audra, Stéphane Beaufils et Thomas Robine.
Réalisation Violaine Ballet assistée de Martine Meyssonnier. Mixage Philippe Merscher. Documentation, Sabine Bonamy. Documentation sonore, Romain Couturier.
Pour aller plus loin
Les statistiques du coronavirus en Seine-Saint-Denis
“ Covid-19 : les habitants de Seine-Saint-Denis moins vaccinés que la moyenne”, Charles Henry, 94 Citoyens.com, 05/06/2021
“ Covid-19. Pourquoi la troisième vague explose en Seine-Saint-Denis”, Margaux Tertre, Ouest France, 30/03/2021
“ Covid-19 : pourquoi une surmortalité en Seine-Saint-Denis ?”, Vie publique, 04/08/2020
“ Surmortalité due à la Covid-19 en Seine-Saint-Denis : l’invisibilité des minorités dans les chiffres”, Solène Brun et Patrick Simon, Ined, juillet 2020
Sur le site de l’Institut Montaigne, “
Seine-Saint-Denis : le Covid-19 exalte les inégalités”, 15/04/2020
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