Algérie, l'Histoire dans le caléidoscope des mémoires

L'Hôtel du Parc (aujourd'hui résidence privée) où ont été négociés et signés les accords d'Évian le 18 mars 1962
L'Hôtel du Parc (aujourd'hui résidence privée) où ont été négociés et signés les accords d'Évian le 18 mars 1962 ©AFP - Jean-Philippe Ksiazek
L'Hôtel du Parc (aujourd'hui résidence privée) où ont été négociés et signés les accords d'Évian le 18 mars 1962 ©AFP - Jean-Philippe Ksiazek
L'Hôtel du Parc (aujourd'hui résidence privée) où ont été négociés et signés les accords d'Évian le 18 mars 1962 ©AFP - Jean-Philippe Ksiazek
Publicité

Il y a 60 ans, le 18 mars 1962, les représentants du G.P.R.A., le Gouvernement provisoire de la République algérienne et ceux du gouvernement français signaient les accords d’Évian. Un cessez-le-feu entrait en vigueur le lendemain.

Les violences vont continuer plusieurs mois après la signature de ces accords, à l’encontre des pieds-noirs et des harkis notamment, perpétrées par certains groupes armés algériens et par l’OAS, Organisation Armée Secrète qui souhaitait le maintien de « L’Algérie française ».

C’est une partie de l’Histoire qui a longtemps fracturé la société.  Et que les acteurs toujours en vie ont encore du mal à évoquer. 

Publicité
En savoir plus : La mémoire de nos pères
Interception
47 min

Les autorités ont longtemps récusé le terme même de « Guerre d’Algérie ». Pendant les hostilités le terme officiel était « Les évènements d’Algérie ». Ce n’est qu’en juin 1999, que l’Assemble Nationale adopté le projet de loi reconnaissant que ces évènements étaient bien une guerre.

En septembre dernier, Emmanuel Macron a demandé pardon aux harkis, ces supplétifs de l’armée française abandonnés au lendemain des accords d’Évian. En décembre, répondant partiellement à une demande des historiens, il a facilité l’accès aux archives classées « Défense nationale ».

Interception

Petit à petit, la France commence donc à regarder cette période de son histoire. Mais pour enfin réparer les fractures de la société, c’est sans doute dès l’école, qu’il faut travailler, afin d’enseigner cette période sans occulter aucune des facettes de l’histoire.

« Algérie, l’Histoire dans le caléidoscope des mémoires », c’était un reportage de Faustine Calmel. Prise de son,  Raymond Albouy et Stéphane Beaufils. Mixage Cedric Chatelus. Réalisation, Jérôme Chelius, assisté de Martine Meyssonnier et Thomas Lehetet. Documentation, Éléonore Lanoë.

Pour aller plus loin

La plate-forme " Grand Ensemble" citée dans le reportage. 

Guerre d’Algérie : « J’ai découvert grâce à l’école que mon grand-père était harki »  Libération, 09/01/2022

Enseignement de la guerre d’Algérie : « Au lieu de nous diviser, comprendre l’histoire nous unit »  Aurélien Sandoz, Le Monde, 23/03/2021

En France, la colonisation algérienne peine à se faire une place dans les programmes scolaires  Le Monde, 22/01/2021

Enseigner et transmettre les mémoires de la Guerre d’Algérie. Enjeux, ouvertures, interdisciplinarité  Le Carnet de la MSRH, 17/12/2020

Enseigner la guerre d’Algérie à l’école : dépasser les enjeux de mémoires ?  Gilles Boyer et Véronique Stacchetti, La France et l’Algérie : leçons d’histoire, ENS Editions, 2014

France-Algérie : peut-on réconcilier les mémoires ?  Benjamin Stora in la revue L’Histoire, 03/2021

Fiche pédagogique Enseigner histoire de la Guerre d’Algérie en lien avec celle de l’immigration algérienne en Interdisciplinarité lettres-histoire  Musée de l’Histoire de l’immigration, consulté le 02/03/2022

L’enseignement de la Guerre de libération nationale (1954 - 1962), dans les anciens et nouveaux manuels algériens d’histoire. Un enjeu pour l’affirmation d’une culture de la citoyenneté  Guerres et conflits dans les manuels et dans l'enseignement, Tréma, 2008

Guerre d'Algérie et manuels algériens de langue arabe  Benjamin Stora,  Outre-Terre 2005/3, consulté le 02/03/2022