
Les questions d'identité de genre ne concernent qu'une minorité : les personnes transsexuelles, ou plus exactement transidentitaires, seraient entre 25.000 et 45.000 en France, selon les estimations. Mais les problèmes auxquels elles sont confrontées touchent à des questions de droit fondamentales qui provoquent vite des débats passionnés. On l'a vu encore il y a deux semaines avec la révélation par le journal 20 minutes, d'un jugement du Tribunal de Tours qui reconnait pour la première fois en France l'existence d'un sexe "neutre", ni masculin, ni féminin.
C'est aussi à la façon dont les minorités, quelles qu'elles soient, sont traitées qu'on peut juger une démocratie. En 1992, la Cour européenne des droits de l'Homme a condamné la France pour les conditions très restrictives qu'elle imposait aux personnes qui veulent changer d'identité en même temps qu'elles changent de genre. Malgré plusieurs propositions, ces conditions n'ont jamais fait l'objet d'aucune loi mais relèvent d'une simple jurisprudence. Une nouvelle proposition de loi, déposée en septembre dernier par deux députés socialistes, devrait être prochainement examinée. Sandrine Etoa-Andegue est allée à la rencontre de personnes transidentitaires qui toutes, à leur façon, militent pour une meilleure reconnaissance de leurs droits.
Reportage de Sandrine Etoa-Andegue. Prise de son : Philippe Etienne. Mixage : Delphine Baudet.
Réalisation d’Anne Lhioreau, assistée de Stéphane Cosme et de Zohra Bensmaïli.
Invité : Erwann Binet, député socialiste de l’Isère, auteur avec Pascale Crozon, députée socialiste du Rhône, d’une proposition de loi sur le changement d’identité pour les personnes transidentitaires.
Les liens
Le site de l’association nationale transgenre
Le site d’OII Francophonie, organisation internationale des Intersexes
Le site ORTrans, Objectif Respect Trans.
Le site de la commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme
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