Respecto : la prison clés en main

Photo prise le 26 février 2015 à la prison Pémégnan de Mont-de-Marsan, montrant un détenu sortant de sa cellule dans "l'unité de respect".
Photo prise le 26 février 2015 à la prison Pémégnan de Mont-de-Marsan, montrant un détenu sortant de sa cellule dans "l'unité de respect". ©AFP - Mehdi Fedouach
Photo prise le 26 février 2015 à la prison Pémégnan de Mont-de-Marsan, montrant un détenu sortant de sa cellule dans "l'unité de respect". ©AFP - Mehdi Fedouach
Photo prise le 26 février 2015 à la prison Pémégnan de Mont-de-Marsan, montrant un détenu sortant de sa cellule dans "l'unité de respect". ©AFP - Mehdi Fedouach
Publicité

Nous allons à Mont-de-Marsan dans les Landes. Au centre pénitentiaire de Pémégnan. Depuis 2 ans, 200 pensionnaires y bénéficient d’une formule venue d’Espagne, le module de respect

On devrait construire les villes à la campagne, parce que l’air y est plus pur, disait Alphonse Allais. Pour annoncer le sujet qui nous occupe ce dimanche, on pourrait dire sur le même ton : pour éviter les inconvénients de la prison, laissons la clé aux détenus.

Nous allons à Mont-de-Marsan, dans les Landes. Au centre pénitentiaire de Pémégnan. Depuis 2 ans, 200 pensionnaires y bénéficient d’une formule, venue d’Espagne. Le module de respect, ou le Respecto…

Publicité

Le principe en est simple : les détenus volontaires signent une série d’engagements : engagement au respect des codétenus, des locaux et du matériel, respect aussi du personnel pénitentiaire. Ils s’astreignent également à participer à des activités de formation ou de loisirs tout à fait exceptionnelles dans une prison française. En échange, ils bénéficient d’une véritable liberté de mouvement : ils ont leur propre clé de cellule dans la poche.

L’objectif de l’opération est double : il s’agit à la fois de réduire le niveau de violence dans le milieu carcéral, tout en offrant aux détenus de meilleures chances de réinsertion à leur sortie.

A Mont-de-Marsan, une partie de la prison est soumise à ce régime, alors que l’autre conserve un mode de fonctionnement plus traditionnel. Car le respecto implique l’adhésion des détenus. Mais il exige également l’implication des gardiens. Et tous ne sont pas volontaires.

Pour ce reportage, tourné en décembre dernier, Clémence Fulleda et Julien Grenaut ont pu être témoins de scènes qu’il est très rare de pouvoir enregistrer. Pour ces raisons vous l’entendrez nous avons dû, à un moment, déformer la voix de certains intervenants.

Pour aller plus loin

Avec l'aimable concours de la Documentation sonore de Radio France

Un reportage de Clémence Fulleda

Prise de son : Julien Grenaut de France Bleu Gascogne à Mont-de-Marsan.

Mixage : Guillaume Ledu.

Réalisation : Anne Lhioreau assistée de Stéphane Cosme et Zohra Bensmaïli.

L'équipe