D ans les archives de la DDASS de la Creuse, il sont 215. 215 petits réunionnais âgés de 6 mois à 20 ans qui dans les années 60 ont fait les frais d’une politique familiale hasardeuse. Parfois hâtivement déclarés « orphelins » par les services administratifs de l’époque, ils ont été emmenés en Creuse pour palier la dénatalité qui touchait ce département français et servir de main d’œuvre agricole. Aux plus grands on avait pourtant promis qu’ils iraient à l’école en métropole, qu’ils auraient une vie meilleure. A certains petits, on a dit que leurs parents étaient morts, qu’ils les avaient abandonnés.
Pour Interception, Isabelle Bissey, en collaboration avec RFO Réunion, a retrouvé certains de ces enfants déracinés : Jean-Charles qui raconte qu’à la ferme, il servait d’esclave, Jean-Philippe, qui a retrouvé dans son village réunionnais ses parents, Marie-Josée qui, elle, ne sait pas si sa mère est en vie.
Dans son reportage on entend aussi le responsable du foyer d’accueil de la Creuse de l’époque, qui trente ans après « a décidé de parler » et une famille réunionnaise qui depuis des années multiplie en vain les démarches pour retrouver un neveu « enlevé » par la DDASS.
I sabelle Bisseyjournaliste à France Bleu CreuseNotre jeune consoeur est disparue en 2002, peu après le tournage de ce reportage dans un accident de la route.### en vidéo
A rrachée à son île - Repeupler la Creuse avec des réunionnais enlevés à leurs familles
E nfants déplacés, vies volées
Les liens
L'assimilation à marche forcée
De 1963 à 1982, 1 600 enfants réunionnais ont été transférés en métropole par la direction départementale de l'action sanitaire et sociale (Ddass). Aujourd'hui âgés de 30 à 50 ans, ils sont quelques-uns à être sortis du silence, ces dernières années, pour dénoncer ce qu'ils n'hésitent pas à qualifier de "déportation" ou de "traite d'enfants". Regroupés au sein de plusieurs associations, certains se sont lancés dans une bagarre juridique contre l'Etat LeMonde.fr le 13.09.2007 par Thomas Wieder
Les Réunionnais de la Creuse veulent faire reconnaître leur "déportation" en métropole
LeMonde.fr le 17 08 2005 par Par Georges Châtai
Un premier voyage sur son île natale , 46 ans après
Floris A-Poi est arrivé à Guéret en 1965, à l'âge de 14 ans. Il n'était jamais retourné sur son île natale. Son frère, Simon A-Poi, président des Réunionnais de la Creuse, l'a convaincu d'effectuer ce difficile voyage. Les retrouvailles avec leur famille perdue les ont comblés.LaMontagne.fr le 12 11 2011 par Julien Rapegno
Une enfance volée
Bienvenue sur le site de Jean-Jacques Martial qui publie le récit de son enfance : "Une enfance volée". Ce site vous permet de découvrir l'histoire des enfants déportés de la Réunion vers la Métropole, de feuilleter la presse consacrée à cet ouvrage.
Adoptés contre leur gré Enfants créoles perdus dans la Creuse
En 1966, 300 Réunionnais ont été arrachés à leur île pour repeupler la région.Liberation.fr par Marc Pivois le 13 juillet 2007
Réunionnaise déplacée, je reconstitue le puzzle de ma vie
Marie-Thérèse Gasp, aussi connue sous le nom de Dominique Foucher, fait partie des enfants réunionnais déplacés entre 1966 et 1970 dans la Creuse, dans le cadre d’un programme destiné à repeupler les campagnes. Elle raconte les démarches entreprises pour en savoir plus sur ses origines.Rue89.fr le 02 04 2012
Le documentaire "Arrachée à son île"
Soustraite à sa mère à l'âge de 6 semaines, Marie-Thérèse Gasp a 3 ans lorsqu'elle arrive dans la Creuse, en avril 1966, en compagnie de plusieurs dizaines d'enfants de la Réunion. Bientôt, ils seront près de 1000 déracinés, arrachés à leur île, perdus, abandonnés de l'institution qui avait la charge de veiller sur eux, la Ddass.Sur le site Vodeo.tv
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