La discothèque de Manu Dibango

Manu Dibango, musicien,  saxophoniste et chanteur en concert à Marciac pendant le Festival le 3 août 2019.
Manu Dibango, musicien,  saxophoniste et chanteur en concert à Marciac pendant le Festival le 3 août 2019. ©AFP - SEBASTIEN LAPEYRERE / HANS LUCAS
Manu Dibango, musicien, saxophoniste et chanteur en concert à Marciac pendant le Festival le 3 août 2019. ©AFP - SEBASTIEN LAPEYRERE / HANS LUCAS
Manu Dibango, musicien, saxophoniste et chanteur en concert à Marciac pendant le Festival le 3 août 2019. ©AFP - SEBASTIEN LAPEYRERE / HANS LUCAS
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Ce soir, discothèque rime avec strass et paillettes, Soro Solo reçoit la star franco-camerounaise Manu Dibango !

Les platines de l'Afrique en Solo sont entre de bonnes mains ce soir, celles de Manu Dibango !

« Au début, en Afrique, on disait que je faisais de la musique occidentale, que j’étais un noir-blanc. Longtemps j’ai eu cette étiquette. En France on me répétait que je faisais de la musique américaine. Et quand je suis allé aux Etats-Unis, les Américains ont trouvé que je faisais de la musique africaine. Plus traître que moi tu meurs ! ». Manu Dibango sait se jouer des étiquettes et des identités avec son style hybride

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Né à Douala au Cameroun, il possède la nationalité française, ce qui est théoriquement strictement interdit par le code de nationalité camerounaise. Arrivé à Marseille au printemps 1949 après un voyage de 21 jours, il change de monde et découvre la culture française dans une famille d'accueil d'une petite commune de la Sarthe, Saint-Calais. Il a le blues du pays, mais lors d'un séjour dans un centre de colonie réservé aux enfants camerounais résidents en France à Saint-Hilaire-du-Harcouët, il fait deux rencontres déterminantes : il découvre le saxophone et rencontre Francis Bebey qui lui apprend les bases du jazz. Il décide alors de faire de la musique son métier. Après son échec à la seconde partie de son baccalauréat philo en 1956, son père fonctionnaire, qui espérait que son fils suive la même voie que lui, lui coupe les vivres.

Les opportunités le mènent en Belgique, où sa musique s'africanise au contact du milieu congolais. Il accompagne ensuite des stars de la chanson française comme Dick Rivers (à l'orgue) ou Nino Ferrer (à l'orgue, puis au saxo, puis en tant que chef de son orchestre), mais aussi Serge Gainsbourg à la fin des années 80. Précédemment, en 1972, il avait fait la conquête des Etats-Unis avec la face B d'un 45 tours, Soul Makossa, écrite pour la Coupe d'Afrique des Nations, un son qui est tombé dans les oreilles d'un certain Michael Jackson, qui l'utilise dans Wanna Be Startin' Somethin', le titre d'ouverture de son album Thriller, l'album le plus vendu au monde, Après une longue procédure, Michael Jackson verse deux millions de francs à l'auteur et à son éditeur (chacun un million) en droits d'auteur, et Manu Dibango garde le contrôle des adaptations futures de son tube.

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Pour lui, « la musique est un partage, il vaut mieux partager le plaisir que la tristesse », alors on écoute les chansons de sa discothèque dans la joie et la bonne humeur !

La playlist de Manu Dibango

  • Manu Dibango - Soul Makossa
  • Kabasélé – Independance Chacha
  • Louis Amstrong – C’est Si Bon
  • Ray Charles – Over The Rainbow
  • Prince Nico Mbarga - Free Education in Nigeria
  • Ernest Djédjé - Ziboté
  • Magic System – Premier Gaou
  • Aretha Franklin – Natural Woman
  • Manu Dibango - Soir au Village

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