Amis auditeurs, vous cherchez cet été à vous rincer l'œil gratis tout en ayant l'air chic, jetez-vous sur cette sublime « scène d'été » ! C'est plein de jeunesse, de lumière, de beauté et de torses nus !
C'est un après-midi d'été
Un après-midi d'été, vous décidez de parcourir la campagne. Pieds nus. Vous marchez - le ciel est bleu - vous marchez- les oiseaux chantent, vous marchez – comme c'est agréable : vous vous éloignez du monde, du bruit, de la vulgarité.
Lorsque tout d'un coup, Oh vous n'en croyez pas vos yeux : un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept jeunes hommes à demi nus – au bord d'une rivière - s'adonnant à des jeux polissons.
Eh bien madame, et bien monsieur, qu’attendez-vous ? N'ayez pas peur, approchez-vous !
Diable qu'ils sont croquinous !
Vous voici arrivé dans un lieu d'une beauté éblouissante : une clairière – que dis-je ? - un îlot de lumière bordé de jolis arbres aux feuilles vertes et argentées.
Là où vous êtes, il y a tout : l'eau ; le ciel, la terre… Du soleil et de l'ombre, de la joie, de la grâce et une poignée de jeunes gens – heureusement - pas très sages !
Ils jouent, ils se baignent, ils se reposent ou bien ils se dorent la cuisse sous les doux rayons du soleil. Ils sont beaux, ils sont grands, ils portent de ravissants costumes de bain – et surtout : ils sont majeurs.
Sur la gauche, celui-ci, les yeux clos, l'air un brin mélancolique, prend le frais adossé à un tronc de boulot. Diable, qu'il est croquinou !
Au fond, deux adonis s’entraînent à la lutte gréco-romaine. Plus près de nous, au second plan, un camarade les regarde, allongé sur l'herbe verte. Il a pris sa plus belle pause. C'est sûr, il sait que nous le regardons.
Et tandis que votre œil se régale de bleu, de vert, de rouge, clapoti clapota fait à vos pieds l'eau transparente de la rivière. Vous pensez alors :
Enfin le bonheur vient toquer à ma porte !
Frédéric Bazille ou le premier des impressionnistes
On surnomma Frédéric Bazille : le premier des impressionnistes. Promis à une belle carrière de peintre à casquette molle, il est mort au combat en 1870 à l'âge de 28 ans.
Oui, ça casse un peu l’ambiance. Mais rassurez-vous, avant ça, il s'est passé plein de trucs super sympas.
D'abord Bazille est né à Montpellier, et c'est très chouette comme ville. Ensuite, sa famille possédait une magnifique propriété : « Méric ».
Quelle chance, là-bas, il a grandi entouré de grands massif s de laurier roses, de Valériane, de genêts, de romarin, de coronille !
Parce qu'il veut devenir peintre, il se rend à Paris. Avec ses amis Renoir, Manet et Monet, il veut révolutionner la peinture. Ils deviennent « L'avant-garde ».
En 1870, sa « Scène d'été » est admise au salon. Ravi, il écrit à son frère :
Je suis lancé, tout ce que j'exposerai sera regardé.
Pas de chance, la même année, la France entre en guerre avec la Prusse. Sur un coup de tête, et sans le dire à personne, il s'engage dans le 3ème régiment de zouaves. Il meurt sous les balles quelques mois plus tard …
Où régaler ses yeux devant cette merveilleuse toile?
► Harvard University Art Museums, Fogg Art Museum, Cambridge
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