"La grande école" & "L'histoire du lion qui voulait être président"

"La grande école" & "L'histoire du lion qui voulait être président"
"La grande école" & "L'histoire du lion qui voulait être président" - Actes Sud / Glenat
"La grande école" & "L'histoire du lion qui voulait être président" - Actes Sud / Glenat
"La grande école" & "L'histoire du lion qui voulait être président" - Actes Sud / Glenat
Publicité

Une relation très tendre entre un père et son fils, et des animaux qui votent pour leur président !

"La grande école", de Nicolas Mathieu et Pierre Henry Gomont

C’est l’histoire d’un duo. Un père et un fils qui apprennent à vivre ensemble. Les parents sont séparés depuis peu.

C’est qui qui vient me chercher ce soir ?" 

Publicité

Ce soir, c’est moi demain c’est maman. Je te l’ai déjà dit tout à l’heure."

D’accord."

A la fin de l’été, l’enfant est passé de la maternelle à la grande école.

Alternance de grands dessins en longueur qui installent l’univers urbain de l’enfant, dans la douceur du pastel, et de vignettes qui resserrent le dialogue père fils.

Suite de petits dialogues qui construisent une relation entre deux êtres et non plus trois comme avant.

Il faudra quand même manger à la cantine, doudou parce que souvent tu manges rien." 

J’aime pas les assiettes, elles sentent la vinaigrette."

L’enfant s’énerve fort pour un rien qui traduit l’anxiété de sa nouvelle vie familiale et le besoin de lâcher sa tension en arrivant au CP. 

C’est vrai qu’on a plus le droit de jouer au CP ?"

Si, tu peux mais seulement pendant la récré."

C’est bizarre … c’est important de jouer."

Un père gentil, manquant un peu de psychologie comme pas mal d’homme, touchant, ému, découvrant son fils qui après lui avoir dit "A ce soir ?",  lui tourne la tête en lui lâchant : 

Ouais, ouais …."

La force de cet album se joue entre les lignes : dans les non-dits, les regards, les incompréhensions et le besoin l’un de l’autre. Chacun est une bouée et une force. La tendresse est à chaque coin de page exprimée par des mots, des gestes.

Cet album touchant se clôt sur une déclaration d’amour de Nicolas Mathieu à son fils, hors image.

Je te raconterai plus tard cet âge extraordinaire de la joie, quand tu parlais tout seul dans ta chambre, quand rien ne valait le goût du caramel au beurre salé. Je te rappellerai ces larmes de désespoir parce qu’à 5 ans, il n’y a pas de différence entre ton ballon qui crève et ton cœur qui se brise."

"La grande école", de Nicolas Mathieu et Pierre Henry Gomont, Editions Actes Sud Junior / Dès 5 ans

"L’histoire du lion qui voulait être président", de Martin Baltscheit & Marc Boutavant

Tout le monde connait le roi des animaux, mais saviez-vous qu’il était aussi leur président ?

Tous les 5 ans, les animaux élisaient un président. Le lion aimait beaucoup les élections, car les animaux votaient toujours pour lui.

Or, un jour, la petite souris grise demanda :

À quoi bon des élections si on ne peut pas choisir entre plusieurs candidats ? Il te faut un concurrent, sinon tout ça n’a aucun sens ! »

Le lion, confiant, accepta le défi. La souris et le lion commencèrent leur campagne avec un classique du genre, l’affiche avec portrait.

Quand les animaux virent l’affiche de la souris, ils voulurent à leur tour participer aux élections et faire des discours.

Chaque espèce animale voulait élire son représentant, avec des revendications bien précises à commencer par celles de la souris :

Les chats n’ont pas le droit de manger des souris ! (…) Si je deviens présidente, c’est nous qui mangerons les chats ! »

Ou celles du chat :

Si je deviens chef, les souris seront la nourriture de base. Il y en aura au petit-déjeuner, au déjeuner, et au dîner. Il y aura de la soupe de souris, des souris grillées et rôties. Votez pour moi, vous aurez de la chair de souris bien fraîche ! »

Chaque animal faisait un discours à ses semblables : la fourmi valorisait le travail, la carpe l'écologie, le renard l'ouverture des frontières, celles qui le séparaient des poules voisines.. 

Une fois les discours terminés, on passa au vote secret.

Chaque candidat a obtenu une voix, sauf le lion qui n’a aucune voix. Il y aussi une abstention. »

Stupeur, pour la première fois, le lion avait perdu les élections. Plus étonnant encore, il était le seul à ne pas avoir voté pour lui-même, contrairement aux autres candidats.

"L’histoire du lion qui voulait être président", de Martin Baltscheit & Marc Boutavant, Editions Glénat Jeunesse / A partir de 5-7 ans

L'équipe