"Un peu beaucoup" & "Je t'aimerai beaucoup"

"Un peu beaucoup" & "Je t'aimerai beaucoup"
"Un peu beaucoup" & "Je t'aimerai beaucoup" - Éditions Pastel / Éditions des Éléphants
"Un peu beaucoup" & "Je t'aimerai beaucoup" - Éditions Pastel / Éditions des Éléphants
"Un peu beaucoup" & "Je t'aimerai beaucoup" - Éditions Pastel / Éditions des Éléphants
Publicité

Un écureuil avide, et un amour inconditionnel

"Un peu beaucoup", d’Olivier Tallec

Nous faisons la connaissance d’un écureuil ; et un écureuil sans arbre, ça le fait pas. 

Encore faut-il en prendre soin de cet arbre ; car aussi solide qu’il puisse paraître en apparence, il faut prendre bien soin de son arbre. 

Publicité

Il faut lui parler tout doucement. Dans le creux de son tronc. Il faut s’en occuper comme d’un ami. 

Jusque-là en apparence tout va bien, l’écureuil et l’arbre s’occupent bien l’un de l’autre.

J’adore les pommes de pin. Et puis il en a tellement… ".

Le problème est qu’il ne faut pas toutes les manger d’un coup… et oui, il faut seulement en prendre quelques-unes, juste celles dont on a besoin.

Mais voilà qu'il ne reste qu’une seule pomme de pin, c’est un peu embêtant. Autant la manger tout de suite, comme ça c’est fait et on en parle plus. 

Et puis l’arbre certes n’a plus de pommes de pin, mais il a plein d’aiguilles sur ces branches. Mais une voix semble dire : 

Attention, il ne faut pas manger toutes les aiguilles car c’est fragile un arbre, juste ce dont on a besoin. "

Jolie métaphore donc de notre société du toujours plus qui scie la branche sur laquelle elle est assise, métaphore de l’absence de limite, de nos côtés « moi d’abord » et après moi le déluge. 

"Un peu beaucoup", d’Olivier Tallec, Editions Pastel / Dès 4 ans 

"Je t'aimerai toujours", de Robert Munsch et Camille Jourdy Ed. des Éléphants  à partir de 4 ans et sans aucune limite d'âge

Une mère berce son nouveau-né tout doucement, et lui chante à l'oreille : 

Aussi longtemps que je vivrai, toujours je t'aimerai. Jusqu'à la fin des temps, tu seras mon enfant."

Le temps file. Elle le regarde grandir, et devenir un enfant plus autonome.

Il grandit et, à deux ans, il court partout dans la maison. Il jette les livres hors des étagères. Il sort toute la nourriture du réfrigérateur. 

Malgré l'énergie dépensée et l'abattement de fin de journée, elle se glisse à la nuit tombée dans la chambre de son enfant pour lui chanter son amour. 

Puis, l'enfant a 9 ans, devient adolescent et enfin un homme.

Un jour, la mère appelle son fils et lui dit :

Tu ferais mieux de venir me voir, car je suis vieille et malade. » 

Son fils vient la voir. Et c'est le fils, devenu lui-même père, qui la prend dans ses bras.

Il lui chante à son tour cette même chanson, celle qui murmure l'amour indéfectible qu'un enfant porte à sa mère, celle qu'il a entendu tout au long de sa vie sans réellement la comprendre. 

Un album touchant parce qu’il se fait l'écho du sentiment universel qu'est l'amour filial, tellement intemporel que le livre n'est d'ailleurs pas si récent. Écrit par Robert Munsch en 1986, il se voit réédité cette année avec de nouvelles illustrations de Camille Jourdy. 

"Je t'aimerai toujours", de Robert Munsch et Camille Jourdy, Editions des Éléphants / A partir de 4 ans et sans aucune limite d'âge !