

Quelles solutions pour nos grandes villes qui étouffent ? Partout dans le monde, les villes suffoquent et se mobilisent pour apprendre à vivre autrement avec la chaleur. La France devrait connaître vingt-cinq jours de canicule par an entre 2050 et 2100, avec des pointes au-delà de 50 degrés.
Dans un article du Monde publié le 4 juin dernier, la journaliste Julia Zimmerlich débutait son papier en racontant que l’été dernier, le thermomètre avait grimpé jusqu’à 65°C sur le bitume de la rue du Louvre à Paris.
Un chiffre qui pourrait devenir normal pour la capitale qui va voir sa température moyenne augmenter de 2 à 4°C dans les prochaines décennies avec la multiplication des canicules estivales.
De San Francisco à Venise, en passant par Tokyo ou Dubaï, partout dans le monde, les villes étouffent et se mobilisent pour apprendre à vivre autrement avec la chaleur.
Et comme le béton et le goudron ont pour effet d’emmagasiner la chaleur pendant la journée avant de la rejeter la nuit, la situation n’est donc pas prête de s’améliorer.
Avant donc que nous ne terminions tous grillés comme des steaks, les chercheurs, les politiques et les entreprises intensifient les réflexions et les projets pour trouver de quoi donner un coup de fraîcheur au phénomène des îlots de chaleur urbaine.
Et quelle serait l’idée la plus efficace ?
Et bien pour agir sur nos cités minéralisées et rafraîchir leur atmosphère, le moyen le plus prometteur est tout simplement de végétaliser le plus possible. Le mot est dans toutes les bouches et les idées ne manquent pas pour reverdir les villes et faire baisser les températures. L’écart entre la ville et la campagne un jour de canicule peut aller de 3 à 10°C. D’où l’idée de multiplier les hectares d’espaces verts, de faire pousser la verdure sur les toits et les façades et de planter des arbres là où c’est possible.
L’idée étant de transformer nos villes en de véritables éponges en faisant transpirer les végétaux. On appelle cela l’évapotranspiration.
D’autres pistes pour rafraîchir l’atmosphère ?
Repeindre par exemple les toits en blanc pour réfléchir un maximum de la lumière solaire dans la journée afin d’empêcher la chaleur de ressortir la nuit pour diminuer les températures. L’idée peut sembler loufoque et pourtant certains immeubles qui ont adopté les toits blancs ont fait baisser leur température de 10°C !
La recherche de fraîcheur passe aussi par l’usage de revêtements aux propriétés thermiques plus intéressantes ou par l’arrosage des rues avec de l’eau non potable.
Et puis il y a une autre piste très prometteuse et qui fait l’objet de recherche : c’est la maîtrise du vent afin de permettre une meilleure circulation de l’air en créant des courants d’air. Mais la tâche est ardue et ça bosse dur dans les souffleries pour tenter de dompter l’un des phénomènes les plus difficiles à maîtriser pour l’homme.
Les solutions existent donc pour lutter contre les îlots de chaleur et c’est toute la planète qui se creuse aujourd’hui les méninges pour réinventer la ville de demain et s’adapter au changement climatique.
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