Les clubs nature : quand les enfants se réapproprient les espaces naturels

Les clubs nature, l'un des moyens pour pousser les enfants à se réapproprier les espaces naturels
Les clubs nature, l'un des moyens pour pousser les enfants à se réapproprier les espaces naturels ©Getty -  Hero Images
Les clubs nature, l'un des moyens pour pousser les enfants à se réapproprier les espaces naturels ©Getty - Hero Images
Les clubs nature, l'un des moyens pour pousser les enfants à se réapproprier les espaces naturels ©Getty - Hero Images
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Dans l’histoire de l’éducation populaire, les clubs nature tiennent une place à part. L’idée de ce mouvement associatif est de promouvoir la culture de la nature et de familiariser toute la famille à l’environnement

On doit, en effet, leur création à l’une des plus formidables revue au monde : la Hulotte qui représente pour beaucoup d’adultes, une véritable madeleine de Proust et qui a été, pour nombre d’enfants, le déclencheur d’une sensibilisation à la nature. 

C’est Pierre Déom qui sort en 1972, le premier numéro de ce semestriel qui s’intéresse aux petites bêtes des champs et des bois. Un véritable ovni dans la presse, mais une Hulotte qui devient culte et qui respire la poésie avec ses dessins en noir et blanc. 

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Je dois vous confesser en être un fan absolu.

Pierre Déom, au début des années 70 enseigne dans une école des Ardennes située au milieu des bois. Et avec une association de la région, ils veulent créer un journal de liaison des clubs « connaître et protéger la nature ». 

C’est ainsi qu’est publié le premier numéro de La Hulotte.

Très vite, grâce au bouche-à-oreille, la revue remporte un immense succès tout comme les clubs nature qui sont aujourd’hui plus de 700 en France et dans le monde. 

Et quel est l’esprit de ces clubs ? 

L’idée de ce mouvement associatif est de promouvoir la culture de la nature et de familiariser toute la famille à l’environnement. C’est de l’action collective spontanée où des amis, des familles ou des associations se réunissent. Dans chaque club, les activités sont liées à un territoire. 

Cela peut-être par exemple un groupe de collégiens qui se mobilise pour sauver le crapaud duc en permettant la construction de passages souterrains pour éviter qu’ils ne se fassent écrabouiller par une voiture.

Mais cela peut être aussi un amateur passionné d’ornithologie qui propose une sortie pour aller observer la migration des grues cendrées au lac du Der-Chantecoq en Champagne ou un grand frère dégourdi qui vous apprend comment monter un bivouac. 

Vous avez forcément dans l’école de vos enfants, ou au centre de loisir de votre quartier l’un de ces clubs dont l’enjeu est l’éducation à la nature. C’est la raison pour laquelle ils ont lancé un nouveau programme intitulé « Les mal-aimés, j’adore »

De quoi s’agit-il ? 

L’idée est de tenter de remédier au manque de contact de plus en criant des enfants avec la nature. Pour y parvenir, les clubs nature ont décidé de s’intéresser aux indésirables qui peuplent notre environnement : ces bêtes ou végétaux qui font peur, qui gênent ou qui dégoûtent. L’idée étant de demander aux enfants d’enquêter sur ces bestioles ou plantes victimes d’un  délit de sale gueule et de partir à leur découverte pour en devenir les ambassadeurs. Cette initiative a pour ambition de reconnecter les plus jeunes aux milieux naturels et de redonner leur place aux moches, aux piquants, aux gluants et aux rampants. 

Une initiative parmi tant d’autres, des clubs nature dont on parlera cet Après-midi dans la Terre au Carré.