Les TIC qui polluent la planète.

Cliquer, télécharger, changer de smartphones... notre consommation technologique nuit à l'environnement
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Cliquer, télécharger, changer de smartphones... notre consommation technologique nuit à l'environnement ©Getty - Bill Hinton
Cliquer, télécharger, changer de smartphones... notre consommation technologique nuit à l'environnement ©Getty - Bill Hinton
Cliquer, télécharger, changer de smartphones... notre consommation technologique nuit à l'environnement ©Getty - Bill Hinton
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Les mots qui entourent nos outils numériques nous font surtout oublier l’impact environnemental peu glorieux lié à notre consommation effrénée de technologies.

Oui car il y a des mots qui sont trompeurs Nicolas et qui nous laissent croire que le monde immatériel dans lequel nous baignons, nous permet de participer activement à la bonne marche du monde. Or il n’en est rien.

Et tout le corpus linguistique dont se parent les TIC, les technologies de l’information et de la communication, aurait surtout tendance à nous plonger dans une douce hypnose.

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Ah, ce merveilleux monde virtuel et dématérialisé dans lequel nous surfons légers et insouciants, cet univers digital rempli de cloud, d’avatars et d’herbe bien verte comme un fond d’écran. Ils nous font surtout oublier l’impact environnemental peu glorieux lié à notre consommation effrénée de technologies numériques.

Et il est donc grand temps de soulever la cape d’invisibilité de ces nouvelles pollutions.

À réécouter : Cliquer, c’est polluer
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47 min

Et que représente concrètement l’usage de ces outils ?

Ces technologies récentes qui concernent nos ordinateurs, Internet, et nos smartphones représentent à elles seules 10% de la consommation mondiale d’électricité. Ces machines ont certes considérablement amélioré nos échanges et le partage d’informations, mais elles ont aussi engendré des effets ravageurs en matière de consommations d’énergie et d’épuisement des ressources. L’analyse du cycle de vie du simple envoi d’un courriel avec une pièce jointe révèle des conséquences insoupçonnables.

Et qu’est-ce que ça donne concrètement ?

Et bien le collaborateur d’une entreprise qui envoie en moyenne 33 courriels chaque jour, génère à lui seul et par an 180 kg de CO2 ce qui équivaut à 1000 km parcourus en voiture. Et plus on multiplie les destinataires d’un message et plus l’impact augmente. Avec 250 milliards de courriels envoyés chaque jour dans le monde, la courbe climatique a vite fait de faire grimper au thermomètre tout comme la consommation de matières premières.

Le domaine des métaux est d’ailleurs l’un des plus sensibles au sein des nouvelles technologies avec une pression exercée sur les ressources que tout le monde feint d’ignorer. Or des matériaux comme le cuivre, le lithium, l’or ou l’argent sont aujourd’hui classés dans les matériaux critiques. Très utilisés et quasiment pas recyclés, les réserves s’épuisent multipliant les conflits liés à l’accès à l’eau et à la pollution.

Et comment rendre ces technologies plus écologiques ?

Commencez par ne pas vous ruez comme un fou furieux sur le dernier modèle de smartphone ou de tablettes tout droit débarqué de la Silicone Valley. Plus vous renouvelez vite vos équipements et plus votre empreinte écologique est importante. Amusez-vous aussi à ritualiser votre coucher en procédant chaque soir à une danse du débranchage de votre box et de votre ordinateur. Ca amusera beaucoup vos enfants.

Et puis soyez courageux et affrontez le tabou de la fin de vie de vos équipements en organisant des funérailles numériques dans les points de collectes dédiés. Vous y serez reçus avec chaleur et compassion. Sobriété et longévité doivent devenir les mamelles du consommateur responsable Nicolas ! Et avec ces quelques exemples bien réels vous pouvez limiter dès maintenant les impacts du virtuel.

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